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Chaque semaine, Nova fait le tri pour vous dans les sorties en salles, et sélectionne les deux films de la semaine. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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France

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Radio Nova

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Chaque semaine, Nova fait le tri pour vous dans les sorties en salles, et sélectionne les deux films de la semaine. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Language:

French


Episodes
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Ballerina x Mountainhead

6/2/2025
Hollywood souffre depuis quelques années maintenant d'un certain manque d'originalité. Il suffit qu'un film soit un carton surprise pour qu'il soit décliné en innombrables suites ou en récits dérivés. Dernière en date de ces franchises déclinées, John Wick, parti d'un petit film de baston, ayant engendré à ce jour trois suites, une minisérie et donc aujourd'hui, Ballerina, un spin-off consacré à un personnage féminin. Le principe est le même autour de sociétés secrètes internationales de tueurs à gages et coups de tatanes survitaminés. Ballerina évite pour autant d'uniquement feuilleter ce cahier des charges pour nourrir un minimum ses marges de sous-intrigues, histoire de trouver un minimum d'intérêt. Si les surprises de l'arbre généalogique de son héroïne ou la vengeance qui la motive ne parviennent pas à émanciper d'un statut de énième avatar du Nikita de Besson, Ballerina pose des pistes inattendues comme celle d'un méchant agissant au nom d'un eugénisme préservant sa lignée jusqu'à créer un village exclusivement peuplé d'assassins. Intéressante aussi cette volonté de renouveler l'arsenal usuel, allant ici d'une pile d'assiettes à un duel au lance-flammes. Sans oublier l'idée d'exfiltrer Ana De Armas, aperçue en espionne au service de Sa Majesté dans le dernier James Bond, pour en faire une mercenaire envoyant chier toutes les règles. Pas de quoi empêcher Ballerina de totalement sortir des clous, mais pour peu que l'on soit client de série B bourrines, celle-ci fait plutôt bien le job et a l'avantage d'un féminisme post #MeToo. À l'inverse, Mountainhead se passe définitivement entre couilles. Celles de quatre magnats de la tech, qui décident de passer un week-end en montagne au moment où la dernière innovation de l'un d'eux plonge la planète dans le chaos. Jesse Armstrong, le créateur de Succession, passe à la réalisation avec cette comédie tordue, mais continue à observer la bulle d'ultrariches complètement déconnectés du monde. Voir ces nababs spéculer sur la suite des évènements pour se faire potentiellement encore plus d'argent ou se comporter comme des étudiants d'école de commerce en fiesta non-stop est à la fois hilarant et flippant parce qu'il devient vite assez crédible d'imaginer sous les traits des personnages, un Elon Musk ou un Mark Zuckerberg. Mountainhead se débarrassant progressivement de sa part de satire pour prendre toujours plus l'apparence d'une prophétie de ce qu'est en train de devenir l'élite américaine à l'ère d'un Trump président : un boys-club neuneu jouant avec l'état comme au Monopoly. La rigolade de départ se coince en travers de la gorge, quand Armstrong annonce clairement qu'on ne pourra bientôt plus changer leurs règles du jeu. Ballerina en salles le 4 juin / Mountainhead sur Max. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Duration:00:02:51

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The Phoenician scheme x Else

5/28/2025
Sous la coquille de films pleins comme un oeuf, d’un vétéran et d’un nouveau venu, une mutation s’opère… Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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78e Festival de Cannes (jour 9) : En haut des marches

5/23/2025
C'est le neuvième jour du journal de bord d'Alex Masson au Festival de Cannes Voilà, c'est l'heure de remballer. Cannes, c'est bientôt fini pour cette année. Demain midi, le jury se réunira en conclave pour décider du palmarès décerné le soir même. Pour le moment, la Croisette bruisse donc des pronostics qui seront sans doute déjoués comme l'an dernier lorsque la palme d'or fut remise à la surprise quasi-générale à Anora. Autant donc être prudent avec la boule de cristal et prendre un peu de hauteur sur cette édition. Qu'en retiendra-t-on ? Une compétition de haute volée, supérieure en termes de mise en scène à la précédente, au point d'avoir surplombé voir écrasé des sections parallèles nourries de films recommandables, mais sans révélation majeure ni film marquant. Mais aussi que parmi ceux en lice pour la palme, les trois plus attendus (ceux d'Ari Aster - Eddington-, Julia Ducourneau -Alpha- et Saaed Roustaee – Woman and Child) pour renouveler l'habituel cheptel auront été des opus décevants. À en croire la vox critica, le haut du panier serait composé des films de Kleber Mendonça Filho (L'agent secret), Jafar Panahi (Un simple accident) et Oliver Laxe (Sirat). Du moins jusqu'à la présentation hier soir de Resurrection. Tissage de segments dédiés chacun à un sens, le film de Bi Gan veut surtout renouer avec celui du cinéma dont il fait littéralement son moteur pour une expérience sensorielle aussi virtuose que folle, aux airs de somme et réinvention du 7eme art. Et s'il reste encore deux candidats (Jeunes mères des Frères Dardenne et The mastermind de Kelly Reichardt) a être projeté ce matin, on ne voit pas comment Resurrection pourrait ne pas gravir les plus hautes marches du palmarès. Ou alors cette peu tapageuse 78eme édition tiendrait son seul scandale. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Duration:00:03:42

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78e Festival de Cannes (jour 7) : Le panier du Marché.

5/22/2025
Huitième jour du journal de bord d'Alex Masson au Festival de Cannes Surprise lors de la projection, en compétition, d'History of sound : un seul logo de producteur sera apparu en amorce de ce très beau mélo. Jusque-là, les préliminaires de quasiment tous les films montrés avaient habitué à d'interminables litanies de sociétés. On en a compté jusqu'à une douzaine pour Les aigles de la république, amusant thriller parano, voire quasimet une quinzaine pour le plus plombant La disparition de Josef Mengele. Cette profusion n'est pas qu'un point de détail quand elle indique très clairement une difficulté de plus en plus prégnante pour les films d'auteur à boucler leurs budgets, devant désormais aller chercher obole auprès de financeurs de nombreux pays et institutions. En filigrane, c'est la fragilité de l'économie de tout un pan de cinéma qui se manifeste. Elle aura été confortée par un autre pilier fondamental de Cannes, son marché du film. Si ses responsables se sont frottés les mains d'une affluence forte avec plus de 15 000 accrédités, son bilan est à ce stade plus mitigé. Quasiment aucun deal colossal annoncé, si ce n'est celui affolant de la plateforme Mubi qui aurait déboursé 24 millions de dollars pour acquérir les droits de Die, my love, le film rugueux de Lynne Ramsay présenté en compétition, au potentiel public pourtant assez limité. La température du marché étant plutôt tiède, suite aux déclarations surprises d'un Donald Trump voulant appliquer des tarifs douaniers exorbitants sur les films américains qui seraient tournés à l'étranger, freinant l'ouverture du portefeuille chez beaucoup d'acquéreurs potentiels. Tout aussi inattendu, le virage amorcé par de nombreuses stars, d'Al Pacino à Penélope Cruz en passant par Scarlett Johansson, attendues désormais sur des projets de films indépendants. L'arrivée à bord de ces vedettes bankables risquant de provoquer une inflation des budgets, malvenue dans ce contexte. Il n'est même plus certain qu'un film comme The apprentice, saisissante chronique des jeunes d'années de Trump, montré en compétition l'an dernier, pourrait désormais, au-delà son sujet radioactif, trouver les fonds suffisants pour se concrétiser… Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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78e Festival de Cannes (jour 7) : Voir la mère

5/21/2025
Le septième jour du journal de bord d'Alex Masson au Festival de Cannes : Si Cannes est la Mecque des réalisateurs, le festival aime aussi les acteurs. Surtout quand il s'agit de leur proposer de faire de seconds débuts. Ainsi, c'est dans la bien nommée section Un certain regard que Kristen Stewart et Scarlett Johansson sont venues dévoiler leurs premiers pas derrière la caméra. Dans les deux cas avec des films loin de ceux dans lesquels elles ne sont que comédiennes. Avec The chronology of water, Stewart filme au plus près la dérive d'une victime d'inceste, pour une exploration rude, mais d'une troublante franchise. De son côté Johansson, parvient à rendre solaire le mensonge d'une nonaégénaire s'inventant un passé de rescapée des camps dans Elenaor the great. Opposés dans le ton, ces deux essais réussis se rejoignent dans une mise en scène des plus assurées. L'autoportrait que dresse Raphael Quenard dans I Love Perou est plus funambule. Ce faux-documentaire est à double tranchant, quand Quenard dans son propre rôle s'amuse à y jouer les connards, tirant rapidement sur l'élastique du malaise, jusqu'au risque que ceux qui prendraient ce drôle de film pour un tout à l'ego lui renvoient dans la gueule. Autre mise en abyme, mais pour de vrai, Dites-lui que je l'aime superpose les parcours de Romane Bohringer et Clémentine Autain, toutes deux orphelines de mère alors qu'elles étaient enfants. La première l'avait raconté dans un livre exorcisme, la seconde s'en empare pour essayer de recomposer le puzzle de son identité. Plus qu'une enquête sur le mystère de deux mamans plus borderline que maternelles, ce jumelage troublant se fait très émouvant, quand il progresse d'une quête de résilience réparatrice en processus d'émancipation du chagrin causé par un double mal de mère. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Duration:00:01:51

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78e Festival de Cannes (jour 6) : A la recherche du temps perdu.

5/20/2025
Le sixième jour du journal de bord d'Alex Masson au Festival de Cannes Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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78e festival de Cannes (jours 4 & 5) : l'objet du désir

5/19/2025
Les quatrième et cinquième jours du journal de bord d'Alex Masson au Festival de Cannes Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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78e Festival de Cannes (Jour 3): au bout du fil

5/16/2025
Le deuxième jour du journal de bord d'Alex Masson au Festival de Cannes Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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78e FESTIVAL DE CANNES (jour 2) : la guerre, chemise ouverte.

5/15/2025
Deuxième jour du journal de bord d'Alex Masson au Festival de Cannes Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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78e FESTIVAL DE CANNES (jour 1): On connait la chanson ?

5/14/2025
Premier jour du journal de bord d'Alex Masson au Festival de Cannes Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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Milli Vanilli, de la gloire au cauchemar X La forteresse noire

5/12/2025
Scandale musical ou trip visuel, les sorties de la semaine n’oublient ni le son, ni l’image. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Duration:00:02:53

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Un monde merveilleux - rencontre avec le réalisateur du film, Giulio Callegari

5/7/2025
La comédie met en scène une mère indigne, interprêtée par Blanche Gardin, prête à tout pour sauver sa fille dans un monde à peine futuriste. On a discuté avec Giulio Callegari, le réalisateur. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Duration:00:13:00

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Rumours, nuit blanche au sommet x De mauvaise foi

5/6/2025
À une semaine de la grand-messe cannoise, les sorties salles font carême mais organisent un sommet pour prêcher en faveur de leur paroisse. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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Little Jaffna - rencontre avec le réalisateur Lawrence Valin

4/30/2025
Si beaucoup de communautés ont été explorées par le cinéma français, il a rarement rendu visite aux tamouls de Paris. En combinant immersion ethnologique et polar, Little Jaffna rénove l'idée d'un cinéma de quartier pour renouer avec l'énergie du cinéma de genre populaire et une pédagogie sur l'identité des tamouls, la guerre des gangs parisiens faisant écho à celle qu'a traversée le Sri Lanka. Lawrence Valin signant décidément un film aussi inespéré qu'inattendu, son récit d'infiltration s'imprégnant aussi des codes du cinéma asiatique ou indien. Un jouissif bouillon de culture aux vertus de Grand Mix qui nécessitait que Nova en parle avec son réalisateur. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Duration:00:24:14

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Ce nouvel an qui n’est jamais arrivé x Le joli mai

4/30/2025
L'histoire de deux points de bascule de l'Histoire, des années 1960 franco-algériennes à une Roumanie de 1989 Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Duration:00:02:54

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L’amour c’est surcoté X Une ode américaine

4/23/2025
Politique des sentiments ou tout court, il n’est jamais simple de faire bouger ses lignes. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Duration:00:02:56

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Rapide x Toxic

4/16/2025
En école de pilotage Formule 1 ou de mannequin, les sorties de la semaine accélèrent leur regard sur les jeunes femmes. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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Bergers, aussi sensoriel qu'existentiel

4/9/2025
Au début des années 2000, Mathyas Lefebure, un publicitaire canadien décide de tout larguer pour s'exiler en provence pour devenir berger. Il en tirera un livre, D'où viens-tu berger ? qui fera sensation au Québec jusqu'à interpeller Sophie Deraspe, une réalisatrice aux films mettant en friction expérience du réel et forces narratives du cinéma. Avec Bergers, cette fois-ci au pluriel, elle retrace l'expérience de Lefebure pour la rendre plus collective, interroge la nécessité mais surtout les difficultés de renouer, dans une époque ou la société de consommation est reine, avec des valeurs terriennes, humaines, pour un film aussi sensoriel qu'existentiel. Entretien avec la réalisatrice Sophie Deraspe, qui raconte à Nova la vraie nature et le chemin pour passer du réel à la fiction. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Duration:00:20:49

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Zion x Requiem for a Dream

4/9/2025
A Pointe-à-pitre comme à Brooklyn, hier ou aujourd’hui, le rêve social est parfois un cauchemar. Les rapports entre la France métropolitaine et celle d'Outre-Mer n'ont jamais été simples. Encore moins en ce qui concerne le cinéma, basé comme énormément de choses sur un rapport d'import-export défavorable. En effet, si le cinéma conçu de ce côté des océans arrive dans les salles outre-marines, le trajet inverse est peu parcouru. La curiosité quand débarque ici un polar guadeloupéen est donc de rigueur. Zion est une immersion dans les quartiers de Pointe-à-pitre aux côtés de Chris, jeune branleur qui passe ses journées entre virées à moto, aventures d'un soir et petits jobs pour un dealer... Jusqu'au jour où il se retrouve à la fois avec un bébé largué devant sa porte et une livraison de dope qui tourne mal. Nelson Foix en fait une histoire de survies multiples, de Chris désormais traqué comme d'un quotidien dans une Guadeloupe précaire. Zion se dépêtre idéalement de plusieurs mythologies, celle d'un cinéma de genre à l'américaine, comme celle d'une maturité apportée par la paternité. La course de Chris est autant celle d'un gars qui apprend le sens des responsabilités que de celle d'une île qui tente de s'affranchir des restes du colonialisme. Du cinéma qui combine action et politique, rappelant dans sa virtuosité et son efficacité la vision d'un Kassovitz sur les banlieues avec La Haine, y compris dans une capacité à transcender un constat par un sens inné du rythme ou de la mise en scène. Zion se revendiquant tout autant film populaire et militant – ne serait-ce qu'en faisant de la place à la langue créole ou simplement en définissant sous son épiderme de thriller la réalité antillaise de la France, entre crise sociale et défaut de reconnaissance. Darren Aronofsky a trouvé, lui, une reconnaissance mondiale il y a 25 ans avec Requiem for a Dream, autre film s'essayant à une vision en coupe. Celle d'une Amérique du tout début des années 2000, via la descente aux enfers de quatre new-yorkais plus encore shootés à l'illusion du fameux rêve américain qu'à diverses drogues. Œuvre définitive sur les ravages des addictions, Requiem for a Dream superpose aux obsessions de son quatuor de défavorisés, celles d'une civilisation accro aux images. Aronofsky allant jusqu'à reformuler les grammaires narratives pour un trip expérimental d'une puissance folle confinant au vertige sensoriel. 25 ans après sa sortie, Requiem for a Dream stupéfie encore plus : sa part d’expérience hallucinogène s'est dissoute dans une Amérique prolo perdue entre ravages du fentanyl, règne de l'économie, et dévotion à un président tenant d'un affolant gourou. À l'époque de sa sortie, le film d'Aronofsky surpassait de très loin une petite vague de « drug movies » (de Trainspotting à Las Vegas Parano), aujourd'hui, il s'avère avoir surtout eu de l'avance quand il s'avère plus que jamais pulsation d'un monde défoncé, dans tous les sens du terme. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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Lads x Alfred Hitchcock : aux origines du maître du suspens

3/31/2025
Cheval et cinéma ne galopent pas souvent sur le même terrain. Normal quand les films français regardent globalement le milieu hippique, pour une vision de comptoir, limite PMU quand il s'agissait de comédies en quête du gros lot. Lads se place comme un inattendu outsider en allant voir ce qui se passe dans les haras où l'on forme les jockeys. Le premier long-métrage de Julien Menanteau y envoie un loulou pour purge ses dernières semaines sous bracelet électronique, et trouver une réinsertion. Lads s'aventure au delà du film d'apprentissage quand s'installe à la fois la compétition pour parvenir au statut de Jockey et une immersion dans les coulisses du business des courses. Le réalisme documenté pour explorer le milieu hippique se mêle à une belle écriture de roman social via un rapport de classe entre le jeune homme issu d'un milieu prolo et la patronne du haras, bourgeoise de plus en plus décatie. Cette relation, entre affection et manipulation emmène Lads du côté des premiers films de Jacques Audiard, dont il partage originalité, rugosités et étude comportementaliste. Mais aussi don pour employer comédiens chevronnés (ici, Marc Barbé et Jeanne Balibar tous deux parfaits d'ambiguïtés) et très prometteuses pousses. Lads révélant un Marco Luraschi qui se débarrasse en quelques scènes de son statut d'enfant de la balle, car fils d'un des plus réputés cascadeurs équestres, pour se mettre en selle et s'imposer cheval sur lequel miser gagnant. Puisqu'il est question d'oeuvre de jeunesse, on a souvent tendance à oublier celles d'Alfred Hitchcock. L'incontournable maître du suspense, aura défini peu à peu ses propres codes à ses débuts au sein du studio British International Pictures, pour une première période anglaise. Le tout juste vingtenaire accompagne les grandes métamorphoses du cinéma, formelles ou techniques, notamment le passage du muet au parlant. Durant ces années 20 et 30, Hitchcock approfondit autant ses thèmes clés, autour de personnages troubles que des innovations de mise en scène. Dix films exhumés de cette exceptionnelle phase d'auto-formation, plus prolifique que pendant son exil américain, réapparaissent en version restaurées. Du Masque de cuir à Numéro 17, ce cycle se fait évident cursus, dispersant les éléments qui deviendront la marque Hitchcock. Des figures féminines au fameux concept du Mc Guffin en passant par une double-fascination pour le mélodrame et les intrigues policières ou les recoins d'une psychologie névrosée, entre perversité et refoulements, toute sa grammaire s'ébauche pour une épatante leçon de cinéma en dix étapes. Que ceux qui ne connaîtraient que les classiques du cinéaste, pourront bûcher à volonté : en parallèle d'une sortie en salle, ces films sont réunis dans un coffret blu-ray. Lads, Rétrospective Hitchcock en 10 films, aux origines du maître du suspense en salles le 2 avril. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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