Musiques du monde - Playlist "fete de la musique" et entretien avec Poirier Dj et producteur de Montreal-logo

Musiques du monde - Playlist "fete de la musique" et entretien avec Poirier Dj et producteur de Montreal

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De Mozart à Marilyn Manson... C’est Le rendez-vous transmusical de RFI présenté par Laurence Aloir, avec des portraits, des reportages, des chroniques, les nouvelles sessions live du studiOne à Issy-les-Moulineaux et la tournée des festivals. Technique/Réalisation : Donatien Cahu. *** Diffusions les samedis et dimanches à 20h10 TU vers toutes cibles. Rediffusions les dimanches et lundis à 01h10 TU vers toutes cibles. Musiques du Monde, ça s’écoute et ça se regarde !

Location:

Paris, France

Networks:

RFI

Description:

De Mozart à Marilyn Manson... C’est Le rendez-vous transmusical de RFI présenté par Laurence Aloir, avec des portraits, des reportages, des chroniques, les nouvelles sessions live du studiOne à Issy-les-Moulineaux et la tournée des festivals. Technique/Réalisation : Donatien Cahu. *** Diffusions les samedis et dimanches à 20h10 TU vers toutes cibles. Rediffusions les dimanches et lundis à 01h10 TU vers toutes cibles. Musiques du Monde, ça s’écoute et ça se regarde !

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@RFIMusique

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French

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116 avenue du Président Kennedy 75016 Paris, France


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Les Brésils de Véronique Mortaigne

11/2/2024
La journaliste Véronique Mortaigne publie « Brésils, Éloge de la déraison », une traversée ébouriffante d’un pays et d’un peuple, habile à s’extraire du chaos. « Qu’est-ce que le Brésil ? ». Une amie me répond, sans hésitation : « La plage ». Elle n’a pas tort. Jamais ennuyeuse, la plage au Brésil est un lieu unique. Neuf mille deux cents kilomètres de rivages, du sable blanc, ocre, doré, des baies, des îles, des caps, des lagunes, des estuaires, des falaises, des mangroves, de la boue, des récifs, des piscines naturelles. Le Brésil a été béni des dieux. De plein de dieux, noirs, blonds, catholiques, le tout fusionné avec les orishas, les divinités vaudoues, et agrémenté de la cosmologie indigène. La multitude de saints, d’anges, d’entités cosmiques, nourrit un mysticisme ardent. « Mais qu’est-ce qu’être Brésilien ? Un mélange de charme, de sensualité, de pouvoir d’attraction, de capacité à créer des situations bordéliques et enchantées. Cerner le caractère profond de ce peuple expérimental en perpétuel mouvement n’est pas une mince affaire. Antônio Carlos Jobim eut un jour cette formule : « Le Brésil n’est pas un pays pour débutants. Amateurs s’abstenir. » Dans ce récit guidé par le hasard, la quête du mystère, du secret et de la magie, Véronique Mortaigne nous invite à découvrir les expériences les plus folles et les plus improbables qu’elle a vécues (Joao Gilberto…), en profondeur, rencontrer un peuple habile à s’extraire du chaos. Plus qu’une déclaration d’amour, cette traversée ébouriffante à travers un Brésil multiple est un éloge de la déraison dans un monde qui étouffe. Véronique Mortaigne est journaliste, longtemps critique musicale au Monde, elle est l’auteure de plusieurs ouvrages (sur Césaria Evora, Manu Chao, Johnny Hallyday, Bernard Lavilliers, Anne Sylvestre) avec une passion particulière pour le Brésil où elle fut professeure de français à Récife (Nordeste brésilien). Playlist de Véronique Mortaigne - Maria Bethânia Ultimo Desejo, extrait de Maria Bethânia Canta Noël Rosa e outras raridades 1965 - Caetano Veloso Falso Leblon, extrait deZii e Zie 2009 - Luiz Gonzaga Vem Morena, extrait de Gonzagão olha pro céu 1949 - Beth Carvalho Vou festeja, extrait deFirme e forte no pagode 1978. X - Instagram (vmobr23) Équateurs. Pour aller plus loin, quelques liens : - Véronique Mortaigne dans Le Monde - Entretien avec le photographe Pierre Verger en 1992.

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La kora, de Victor Schœlcher à Ballaké Sissoko #SessionLive

10/27/2024
La kora est au centre de cette émission, avec le virtuose malien Ballaké Sissoko, en duo avec Lorenzo Bianchi Hoesch, puis entretien avec Alexandre Girard-Muscagorry. La rencontre d’un instrument ancien et ancestral comme la Kora entre les mains d'un virtuose comme Ballaké Sissoko et d’une électronique consonante mais complexe, élargissant les possibilités de l'instrument même, comme celle proposées par Lorenzo Bianchi Hoesch, c’est ce qu’offre Radicants. Il s’agit d’une recherche de nouvelles voies qui ont à voir avec l'immersion, l'abandon, l’hypothèse de nouvelles racines, plutôt qu’avec leurs négations ou leur défense aveugle et faussement respectueuse. Aujourd'hui, ces nouvelles racines sont à inventer : des racines dynamiques, en évolution et capables de soutenir l’autre. Respecter l’idée d’enracinement et justement savoir le projeter dans un monde kaléidoscopique et facetté. Ceci est le fil rouge, l’idée abstraite qui soutient ce projet et qu’on veut défendre. La curiosité et l’ouverture de Ballaké Sissoko permet la construction d’un vrai territoire d’échange dans lequel l’électronique se veut accueillante des sonorités de la Kora. Il n’y a donc pas d’opposition entre deux mondes - acoustique et électronique, traditionnel et contemporain, africain et occidental - mais plutôt acceptation, collaboration et prise de risque. Lorenzo Bianchi Hoesch développe depuis longtemps un langage original d’improvisation avec l’ordinateur, en créant ses propres outils informatiques, et en utilisant de nombreuses interfaces. Il s'agit donc de bâtir un réel dialogue entre les deux musiciens dans lequel, si la Kora est la source de tout, l'électronique est le développement, la résonance, et la forme. L’interplay est donc un mot-clé pour ce projet, et la méthode de recherche même, le noyau du processus de création. Un dernier aspect fondamental est l’immersion sonore. Musiciens et public partagent le même espace acoustique et sont immergés dans un univers sonore spatialisé, métaphore de l'enracinement dans un nouveau monde. Titres interprétés au grand studio - Sené Live RFI - Keneya avec Emile Parisien, extrait de l’album - Berceuse Live RFI. - Line Up : Ballaké Sissoko, kora, Lorenzo Bianchi Hoesch, machines. Son : Mathias Taylor, Benoît Letirant, Camille Roch. ► Album Radicants (Ornithology 2024). Site Ballaké Sissoko - Site Lorenzo Bianchi Hoesch. Puis nous recevons l’historien d’art Alexandre Girard-Muscagorry pour la sortie du livre « La kora de Victor Schœlcher, L’empire d’un instrument ouest-africain ». Victor Schœlcher (1804-1893), journaliste et homme politique élu député en Martinique puis en Guadeloupe, a marqué l’histoire en se faisant l’architecte du décret de l’abolition de l’esclavage en France, en 1848. Passionné par les arts, il établit une collection de nombreux objets, notamment acquis dans le cadre de voyages dans les îles de la Caraïbe, en Égypte ou en Sénégambie. Il y voit le signe de l’humanité de peuples, pourtant réduits en esclavage par la traite. Schœlcher est néanmoins un fervent défenseur de la colonisation. C’est au cours de son voyage en Sénégambie en 1847 que Victor Schœlcher fait l’acquisition d’une kora, un instrument traditionnel joué depuis le XIIIè siècle dans la région. En métropole, l’objet intègre les collections privées de l’homme politique avant d’être exposé dans de prestigieux musées. En effet, Schœlcher œuvre largement à la réception d’objets non européens dans les musées français. Au fil de la colonisation, puis des décolonisations, la kora est l’objet de multiples appropriations et transformations : après avoir servi la mise en scène du monde sénégambien lors des Expositions universelles françaises, elle devient un véritable emblème lors des indépendances ouest-africaines. Cette kora compte parmi les premiers instruments non occidentaux exposés au Musée de la musique de Paris. Elle l’est encore aujourd’hui. Alexandre Girard-Muscagorry est historien de l’art et...

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Hadouk dans la #SessionLive et playlist Sophian Fanen

10/26/2024
Playlist mensuelle de Sophian Fanen, de Kit Sebastian à Barbara Dane et le duo instrumental Hadouk dans la #SessionLive. Tous les mois Sophian Fanen chronique 5 nouveautés. Voici son choix pour cette fin octobre : - Kit Sebastian, Metropolis, tiré de l'album New Internationale (Brainfeeder, 2024) - Avec pas d'casque, Accepter le mystère, tiré de l'album Cardinal (Bravo musique, 2024) - Broadcast, Valerie, tiré de la compilation «Distant Call - Collected Demos 2000-2006» (Warp Records, 2024) - Cheb, B'lil F'sma, single (ZRMOMIYAPHONE, 2024) - Barbara Dane (1927-2024) and the Chambers Brothers, It Isn't Nice, tiré de l'album Barbara Dane and the Chambers Brothers (Folkways Records, 1966). Puis nous recevons Hadouk dans la #SessionLive pour la sortie de l’album Le Concile des Oiseaux, incluant Le Bal des Oiseaux (1996) donc double album ! L’ultime album du duo Hadouk célèbre 30 ans de carrière : une poésie instrumentale, une ode au vivant et à la nature par les magiciens Didier Malherbe et Loy Ehrlich. En toute liberté, l’histoire de ces deux instrumentistes hors normes s’est écrite sur plusieurs décennies. Didier Malherbe et Loy Ehrlich se rencontrent en 1970. Le premier fait partie du légendaire groupe de rock progressif Gong ; le second se fond dans les musiques africaines avec les groupes West African Cosmos, Touré Kunda et de Youssou N’Dour. Ensemble, sur le socle d’une amitié indéfectible et d’une grande complicité artistique, ils fondent Hadouk en 1995. Un premier disque a vu le jour en 1996, Le Bal des Oiseaux. Réédité en 2024, il entre en résonance avec Le Concile des Oiseaux, le dixième et dernier album du duo publié cette même année. De l’un à l’autre, Hadouk boucle harmonieusement un cycle initié il y a trente ans. Hadouk incarne une poésie soutenue par une curiosité des sons et des instruments, des rythmes inspirés par la nature et le vivant. Une symphonie conjuguant l’Orient, l’Afrique et l’Occident, les mélodies traditionnelles et l’improvisation du jazz. Amoureux du verbe et des fusions, artisans de la fantaisie, leur philosophie est celle du voyage intérieur. Les flûtes, ocarinas, le doudouk et le soprano de Didier Malherbe se marient aux claviers, vièles, à la kora et au guembri de Loy Ehrlich, produisant une musique métisse et organique, dans un langage onirique célébrant le Tout-monde. Des mélopées ancestrales aux transes gnawa, des effluves arméniennes au blues malien, Hadouk est un conte qui s’écoute grâce à l’imaginaire sans limite de ces deux magiciens. Après une dizaine d’albums à son actif et avec ce nouvel et dernier opus Le Concile des Oiseaux, Hadouk renoue avec la forme de ses origines : le duo. Didier Malherbe et Loy Ehrlich proposent une musique épurée où l’on retrouve tous les ingrédients qui ont fait l’originalité et la saveur du groupe : des mariages insolites d’instruments et de sonorités, créant la possibilité d’un folklore du monde… imaginaire. Conçu comme le miroir de leur premier disque, le morceau Hadouk Song en ouverture, sur un duo kora / doudouk, est une reprise du thème Hadouk qui inaugurait l’album Le Bal des Oiseaux. De la même manière, le percussionniste Steve Shehan, qui avait participé à l’enregistrement d’un morceau en 1996, apporte cette fois sa contribution sur le titre éponyme Le Concile des Oiseaux. Dix compositions pour un voyage intemporel avec la compagnie “Air Hadouk” : zéro émission de CO2 et dépaysement garanti ! Titres interprétés au grand studio - Hadouk Song Live RFI Loy : kora, Didier : doudouk - Loukoumotive, extrait Le bal des Oiseaux - LHaj Bawu Blues Live RFI Loy : gumbri hajouj, Didier: flûte chinoise bawu. Line Up : Didier Malherbe (doudouk, flûte), Loy Erhlich (kora, guembri). Son : Mathias Taylor, Benoît Letirant. ► Album Le Concile des Oiseaux (DuNose Prod, sortie 25 octobre 2024). CD 1 ⎮ Le Concile des Oiseaux (2024) Didier Malherbe : doudouk, flûtes, flûte Bawu, ocarinas, khaen. Loy Ehrlich : hajouj, awicha, gumbass, kora,...

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Da Break et Mangane #SessionLive

10/20/2024
Du rock steady lyonnais à l’afro-jazz sénégalais. Les 1ers invités de la #SessionLive sont le groupe Da Break pour la sortie du nouvel album Steady. Comme d'autres ont pu le faire avant eux (Gainsbourg, Snoop Dogg, Lavilliers ou Sinead O'Connor…), DA BREAK nous embarque pour revisiter leurs meilleurs tracks façon «Reggae Vibes», et nous propose de redécouvrir son répertoire avec un son plus «roots» que jamais. Une parenthèse enchantée qui parlera autant aux fans de la première heure qu'aux amateurs du genre; une bulle hors du temps d’un groupe en pleine introspection, libérant enfin une facette différente de son ADN. L’idée d'un «auto remix reggae old school» germait depuis un long moment, avec la volonté de se plonger dans une esthétique de sons 60's/70's et de rendre hommage à cette culture Reggae, ce monument qu’ils aiment et respectent tant. Les concerts de DA BREAK étant toujours des expériences instrumentales riches et ultra vivantes grâce à un crew de musiciens solides, le choix d’enregistrer LIVE, tous dans la même pièce, était évident ; avec instruments et micros 'vintage' afin de profiter de ce grain chaleureux et authentique. En résulte un album roots & rocksteady sans électronique, penchant vers un jazz moite et rugueux, une soul tropicale ou encore un gospel avec du sable entre les orteils… définitivement reggae ! DA BREAK reste DA BREAK, avec cette lumière intérieure, lorgnant cette fois du côté des Caraïbes. Lorsque l’on connaît l’influence historique des soundsystems jamaïcains sur les block-parties américaines, rien d'étonnant finalement à ce que DA BREAK ait souhaité rendre hommage à ceux qui les auront bercés, et qui les influencent encore aujourd'hui : Bob Marley & the Wailers, Jimmy Cliff. Culture, Toots & the Maytals, Burning Spear, The Gladiators, Yellowman, Israel Vibration, LKJ & Mad Professor, UB40, Chakademus & Pliers ou encore Peter Tosh pour n’en citer que quelques-uns. DA BREAK est de retour en 2024 avec ce 4ème album Steady sideproject sous forme de conceptalbum 100% reggae dans lequel Da Break revisite ses propres compositions. Titres interprétés au grand studio - Give Your Steady Love Live RFI - Fine & Steady, extrait de l’album - Down The Steady Street Live RFI. Line Up : Hawa (chant), Rémy Kaprielan (batterie), Pierre Vadon (claviers), Nicolas Mondon (guitare) et Kamal Mazouni (basse). Son : Mathias Taylor & Benoît Letirant. ► Album Steady (La Ruche / Inouïe 2024). Facebook - YouTube - instagram. Puis nous recevons Mangane dans la #SessionLive pour la sortie de l’album Zoom Zemmatt Dans une industrie qui se repaît des jeunes premiers, Mangane a de quoi dénoter. Il aura soixante ans en 2024, et il s’apprête à publier un premier disque produit par un label, à l’heure où d’autres envisagent la retraite. Ce qui n’est pas pour déplaire aux plus curieux qui devraient s’y retrouver tant cet afro-jazz n’est pas tout à fait dans le droit sillon des classiques du style. Non, c’est plutôt dans les chemins buissonniers que s’inscrit la musique de Zoom Zemmatt - qui donne son nom à l’album -, en une dizaine de titres qui rassemblent les sédiments d’une vie passée en musiques, au pluriel de son suggestif. Et pourtant, ce n’était pas écrit d’avance pour celui qui est né à Thiès, grande cité à une heure de route de Dakar et épicentre de la construction du chemin de fer dans la sous-région, dans une lignée familiale d’agriculteurs. Son père est cheminot, sa mère gère le foyer. Aux premières heures de l’Indépendance, la tradition qui veut que la musique soit exercée par des griots est prégnante, mais le jeune Ousseynou - son prénom, Mangane étant son nom - va néanmoins comme d’autres oser s’aventurer dans ce qui n’est alors pas vraiment un métier. « J’ai grandi dans un quartier peuplé des gens de la sous-région, Nigériens comme Maliens, venus travailler à la construction du chemin de fer. Dans cette ambiance pluriethnique, il y avait tout le temps des activités culturelles, et c’est...

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Soba + Ayom #SessionLive

10/19/2024
Du blues burkinabè de Soba à l’afro-latin tropical d’Ayom. Nos 1ers invités : le trio Soba pour la sortie du 1 album Fiman Formé par le chanteur-guitariste Moussa Koita, l’harmoniciste Vincent Bucher et le batteur Émile Biayenda, Soba renoue les liens entre la chanson mandingue et le blues du Mississippi. Soit un afro-blues aussi rustique que lumineux, au moyen duquel le trio explore les recoins de l’âme humaine. Pour remonter aux racines du blues, il faut rejoindre le Mississippi depuis Chicago, naviguer vers le Sud jusqu’à la Nouvelle-Orléans via Memphis, puis embarquer pour les Caraïbes et finalement traverser l’Atlantique jusqu’aux rivages d’Afrique de l’Ouest depuis lesquels le rhizome se ramifie via les fleuves Niger et Congo. On peut lire Le pays où naquit le blues, d’Alan Lomax, ou regarder «Du Mali au Mississippi : Feel Like Going Home», de Martin Scorsese. On peut se plonger dans les enregistrements historiques, du pionnier américain W. C. Handy jusqu’au maître malien Ali Farka Touré. Pour tout comprendre des voyages qui forment l’éternelle jeunesse du blues, on peut enfin écouter un album lumineux grâce auquel tout s’éclaire : Fiman, du trio franco-burkinabè Soba. Soba désigne «la grande maison» en dioula, le parler mandingue notamment pratiqué au Burkina Faso. Foyer des retrouvailles amicales et des complicités musicales, Soba est le toit sous lequel se rencontrent Moussa Koita, Vincent Bucher et Émile Biayenda. La formation s’est échafaudée au fil des six dernières années, depuis que ses membres ont fait connaissance dans les projets des autres, jusqu’à vouloir ériger leur groupe sur les fondations du blues qu’ils ont en commun. Entre Moussa Koita et Vincent Bucher, la collaboration s’est ainsi nouée dans le groupe d’Abou Diarra, le maître malien du kamele n’goni qui creuse la source du blues mandingue. L’intuition s’est vite confirmée qu’ils étaient faits pour jouer ensemble. Guitariste et chanteur burkinabè, né dans une famille de griots de Bobo-Dioulasso, Moussa Koita a écumé l’underground parisien où sa réputation est élogieuse dans les domaines des musiques traditionnelles ouest-africaines, du reggae et de la soul, en plus de travailler avec le groupe Rivière noire et la chanteuse Kady Diarra. De vingt-deux ans son aîné, l’harmoniciste Vincent Bucher s’est d’abord passionné pour le blues originel. Immergé dans la « sono mondiale » parisienne du début des années 1980, puis complice de CharlElie Couture, Bill Deraime, Patrick Verbecke et du Heritage Blues Orchestra nommé aux Grammy Awards en 2013, il a noué des compagnonnages fructueux avec le polyinstrumentiste franco-malgache Tao Ravao et l’éminent guitariste malien Boubacar Traoré. À l’époque où les deux musiciens épaulent Abou Diarra, Moussa Koita développe déjà, avec une créativité prolixe, ses propres projets de chanson mandingue contemporaine sur lesquels Vincent Bucher pose parfois des parties d’harmonica. L’idée germe bientôt de jeter un pont avec le blues mississippien, dans son essence la plus rustique. Le duo vérifie rapidement que la connexion fonctionne. Pour bien faire, il ne manque plus qu’un batteur-percussionniste qui indiquerait la rythmique inhérente au genre. Musicien parmi les plus prisés de la diaspora subsaharienne, explorateur des hybridations entre le jazz et les rituels ancestraux, au point de s’immerger pendant six mois avec les pygmées Mbenga, Émile Biayenda est tout indiqué. Après avoir côtoyé Vincent Bucher avec Tao Ravao et les Tambours de Brazza, il a fait la connaissance de Moussa Koita dans le groupe de Sam Mangwana, légende de la rumba congolaise. Moussa, Vincent, Émile : les astres sont alignés. Le trio est né. Titres interprétés au grand studio - Fiman Live RFI - Horonke, extrait de l’album - Tounga Live RFI. Line Up : Moussa Koita (chant, guitare), Vincent Bucher (harmonica) et Emile Biayenda (batterie, cajon). Son : Mathias Taylor, Benoît Letirant et Camille Roch. ► Album Fiman (MDC/Pias Integral...

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#SessionLive Lass et Touki, le Sénégal en partage

10/13/2024
Le Sénégal en partage avec 2 groupes emmenés par des artistes sénégalais, Lass et Amadou Diagne dans la #SessionLive « Passeport » vs « Plastic Man ». (Rediffusion) Il y a des albums qui restent comme des pierres d’angle, des étapes essentielles dans la discographie d’un artiste. Passeport marquera sans doute celle de Lass d’une façon indélébile. Sur ce second disque, le formidable chanteur sénégalais déculpe les qualités appréciées sur son premier album (Bumayé en juin 2022) ayant alors fait de lui un « ambassadeur prometteur » de la musique africaine moderne selon le journal Le Monde à l’époque. Ce nouveau disque est d’abord le signe d’une solide expérience acquise par le live, avec plus de 120 dates en Europe, dont certains des plus grands festivals (Montreux Jazz, Vieilles Charrues, Sziget), et des invitations prestigieuses comme celles de Fatoumata Diawara, Roberto Fonseca à la Salle Pleyel de Paris, Guts au Jazz Café de Londres, ou Jovanotti en Italie (Venise et Naples). Ce nouveau disque est surtout le fruit d’un enregistrement avec le talentueux producteur Jordan Kouby (Hindi Zahra, Keziah Jones, Ayo, Fakear, etc). Ce dernier a présenté à Lass de nouveaux complices en studio, dont les cuivres en or du collectif Cotonete, et le fougueux Florian Pellissier aux claviers... Tous ont complété avec un enthousiasme contagieux les nouvelles compositions originales des musiciens de Lass : Etienne Kermarc, Nico Taïte, Erwan Loeffel et le guitariste sénégalais Magaye Gueye qui marque ce disque de ses cordes magiques sur presque tous les morceaux. Bien sûr, le cœur de cet album reste les mélodies et la voix époustouflante de Lass, un talent qu’il affine depuis sa tendre enfance au Sénégal, lorsqu’il entrainait sa voix face à l’océan à Thiaroye-sur-Mer, la banlieue de sable où il est né. On connait désormais son histoire, des premières parties de Daara J à Dakar jusque dans les soirées du Voilaaa Sound System après son arrivée en France, sans oublier les tragédies et les combats sur la route : les amis disparus dans les pirogues en mer, la difficulté pour traverser les frontières et rejoindre la mère française de ses enfants, le chômage, les premiers « concerts » sauvages au chapeau dans les gares... Mais Lass a fait son chemin, embarquant au passage ceux qui croient en lui. Bruno Patchworks du Voilaaa Sound System est à ses côtés depuis le début, et le compositeur signe encore ici « Massamba », le premier single... Après un premier album l’ayant installé en France comme nouvelle révélation africaine, Passeport prend le relais. Pour le clip du single Massamba, Lass souhaitait travailler avec la nouvelle vague de vidéastes sénégalais qui rivalisent désormais avec les meilleures productions audiovisuelles internationales. Le réalisateur Sélémane Dieye est le plus en vue de cette jeune génération qui signe déjà des clips de rap et des images pour Netflix. Il a tourné ce clip de Lass en slalomant dans les rues embouteillées de la médina, à la poursuite d’un casting de skateurs aventureux. Ces « cool kids » aux cheveux oranges trainent (trop) sur les trottoirs de la capitale, bousculent les structures familiales traditionnelles, et nous emmènent dans un Dakar urbain et moderne qui déjoue les vieux clichés de la « world music ». Titres interprétés au grand studio - Massamba Live RFI voir le clip - Sory Feat. Roberto Fonseca, extrait de l’album audio - Passeport Live RFI voir le clip. Line Up : Lass, chant, Pape «Magaye» Gueye, guitare. Son : Benoît Letirant, Mathias Taylor. ► Album Massamba (Chapter Two/ Wagram 2024). Lire sur RFI Musique - YouTube - Instagram - TikTok. Puis nous recevons Touki, qui signifie « Voyage » en wolof Touki est un collectif composé par l’Anglo-Sénégalais Amadou Diagne (kora, percussions, chant) et le Franco-Américain Cory Seznec (guitare, chant). Le duo, devenu trio avec l’ajour d’un violoncelle, sort son 2 album Plastic Man enregistré aux studios Real World. Cet album se concentre sur...

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Abdoulaye Kouyaté #SessionLive et rencontre avec Olivier Conan

10/12/2024
Afropop, zouk et yole traditionnel de Guinée et écriture automatique. Notre 1er invité est Olivier Conan pour son nouveau projet Combo Daguerre. Basé à New York, Combo Daguerre est le nouveau projet d’Olivier Conan qui, après avoir passé plus d’une décennie immergé dans le monde de la cumbia psychédélique avec son groupe Chicha Libre, a maintenant mis au point un répertoire original de thèmes francophones joué en mode psychédélique. Le groupe est composé de musiciens latins établis à Brooklyn, et les influences multiples comprennent le boléro, la cumbia, le rock 60’s ainsi que d’évidentes influences gainsbouriennes et surréalistes. Chicha Libre est devenu un groupe culte en Amérique du Sud et au Mexique et Combo Daguerre est un peu l’héritier francophone d’un projet qui n’aurait pu naître qu’à New York où les frontières culturelles et linguistiques sont fluides et les influences pan-latines débordent sur tous les mondes musicaux : du rock, au hip-hop - et maintenant la chanson. Les thèmes à la fois joyeux et sérieux sont ceux de l'exil, de la nostalgie déplacée et d'une langue frelatée par la distance. Le dessin qui illustre la pochette tire son inspiration des têtes de cheval des boucheries chevalines parisiennes. Un symbole bicéphale qui représenterait un empire disparu ? Après 30 ans passés à Brooklyn, terre peu sainte où le français n’existe que dans des formes créolisées, mon français boite des deux jambes. Ma nostalgie se nourrit d’une langue et de souvenirs tous les deux reconstitués. Je ne contrôle ni la grammaire, ni le lexique, ni même la chronologie. Les images de mon enfance parisienne sont maculées, mâtinées d’images de mes aïeux, de photos de classe et de cartes postales d’une autre époque. Mes souvenirs pourraient être ceux d’un autre. Je, bien sûr, pourrait être un autre. Le Paris où je crois avoir grandi est peut-être bien celui de Rivette et de Truffaut. En tout cas, je crois le reconnaitre dans le Daguerréotypes de Varda (parce que j’ai été un enfant du 14ème), voire dans Les Maléfices de Jacques Yonnet ou Les Nuits de Paris de Restif de la Bretonne. Les paroles de Combo Daguerre sont placées sous le signe de Fracassines - une chanson écrite Dieu sait quand et Dieu sait comment, et qui est apparue - comme une vierge chrétienne - sans prévenir. Génération spontanée, écriture automatique. Le reste de l’album est parsemé de bribes inconsciemment glanées au hit-parade de la poésie française parce qu’après trente ans d’absence, tout ce qui demeure de cette culture enfouie, c’est une eau polluée dans laquelle flottent les scories d’une culture française élémentaire. Fracassines est un travail automatique avec peu d’interventions conscientes. Olivier Conan. Titres joués Fracassines Paroles trouvées sur mon écran d’ordinateur sans souvenir de les avoir écrites. Qu’elles ne signifient pas grand-chose est presque rassurant. 88 rue Daguerre Cumbia Instrumentale du guitariste péruvien Felipe Wurst. 88 rue Daguerre est l’adresse d’Agnès Varda. Daguerre Paris Le Petit Bossu Chanson du XVIème siècle. La version qu’Yvonne George chantait dans les années 20 était en fait une icône de l’élite littéraire de l’époque. Amie de Cocteau (qui ne l’était pas ?) et de sa coterie. Desnos tombe amoureux d’elle et lui dédie son A la Mysterieuse (j’ai tant rêvé de toi..) et en fait l’héroïne de son roman «Le vin est tiré». Yvonne George n’est pas convaincue. Elle préfère les femmes, et l’opium. Elle meurt à 33 ans, comme une rock star. ► Album Fracassines (Barbès Rd 2024). Site Combo Daguerre - facebook - Barbès Records bandcamp. Puis nous recevons Abdoulaye Kouyaté dans la #SessionLive pour la sortie de l’album Fefanyi – Le Bienfaiteur. Après des années passées à sublimer les musiques des artistes qu'il accompagne par son jeu de guitare et la douceur de sa Kora (Ba Cissoko, Mariama, Jain et Gabi Hartmann entre autres), Abdoulaye Kouyaté met son énergie créatrice dans un projet personnel qui rassemble ses...

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#SessionLive : Bab'L’Bluz & Akagera

10/6/2024
Du monde des esprits aux mondes du jazz, 2 groupes sont invités dans la #SessionLive Bab’L’Bluz et Akagera. (Rediffusion) Entrer dans l'univers de Swaken, le très attendu 2ème album du power quatuor franco-marocain Bab L' Bluz, qui sortira le 10 mai sur Real World Records. Swaken est composé de onze morceaux qui pétillent et pulsent avec une énergie cinétique. Suivez la spirale et trouvez votre centre. Bougez et tourbillonnez, headbangez et fouettez vos cheveux, dans un état qui est à la fois extérieur et intérieur, un état altéré où les esprits s'ouvrent, les frontières tombent et la confiance - dans les valeurs, les principes, nous-mêmes - est redécouverte, concrétisée. Swaken (origine : Moroccan Darija) - possessions, transcendance ou Esprits habitant les humains. Il s'agit d'une musique enracinée aussi bien dans le blues psychédélique, le funk et le rock que dans les rythmes de transe du Maghreb nord-africain : Gnawa, Amazigh, Hassani et Houara. Enregistré dans les studios Real World à Wiltshire, en Angleterre, écrit en partie au Maroc – lieu de naissance de la lead/chanteuse Yousra Mansour – et surtout au cours d'une tournée mondiale qui a renversé les salles et les festivals d'Adélaïde, de Barcelone et de New York à Essaouira au Maroc, à Lomé au Togo et à Dougga en Tunisie. La voix mélismatique de Mansour n'a jamais sonné avec autant de force, ni les riffs de son luth électrique awisha aussi puissants. Ses coéquipiers Brice Bottin, Ibrahim Terkemani, Jérôme Bartolome (aux claviers, flûtes, guembri électrique, batterie, chœurs et castagnettes qraqeb) interagissent avec ce qui pourrait être de la télépathie, leur jeu étant habile et serré. Se perdre pour se retrouver est un principe central de Swaken, un album dont le son analogique chaleureux fait un clin d'œil à des icônes du rock des années 70 comme Jimi Hendrix, Led Zeppelin et Nass El Ghiwane, les Rolling Stones du Maroc, des guerriers de la justice sociale qui ont mélangé le rock et le folk occidentaux avec une esthétique de transe influencée - comme celle de Bab L' Bluz - par les lilas gnawa, les rituels de guérison nocturnes destinés à la possession d'esprits sacrés. «Les tournées incessantes ont renforcé notre confiance et notre puissance», explique Mansour à propos du groupe qu'elle a cofondé en 2018 avec le guitariste français, joueur de luth guembri basse et multi-instrumentiste Brice Bottin, qui a coproduit Swaken avec Katie May, dans la Wood Room des studios de Real World Studios. «Nous avons adapté notre son aux foules des festivals, nous l'avons rendu plus lourd, plus rock. Nous avons ajouté plus d'instruments. Plus de courage. Plus de feu.» «Nous aimons l'énergie du rock», ajoute Bottin, qui manie également les sirènes dub et joue de la guitare, du banjo, des percussions et de la flûte peul d'Afrique de l'Ouest. «Vous branchez votre instrument et vous rendez les gens fous. Le rock est né du blues. Les deux sont liés à la musique de transe. On peut écouter attentivement, ou headbanger, et être complètement emporté». La plupart du temps, Mansour écrit et chante en darija, son dialecte maroco-arabe, et la langue préférée du mouvement Nayda («nayda» signifie «haut» en darija). Sur Swaken, elle aborde des sujets controversés tels que les lois marocaines sur l'héritage, les disparités salariales entre hommes et femmes et l'augmentation des cas de suicide et de dépression, tout en appelant à l'unité, à la tolérance et à la gentillesse dans un monde de plus en plus fragile. «Il arrive encore que nous soyons confrontés à des attitudes dépassées», déclare Mansour en haussant les épaules. «Ce qui ne fait que renforcer ma détermination à exprimer tout ce que je ressens. Je ne me censurerai pas. » Titres interprétés au grand studio - Imazighen Live RFI voir le clip - Iwaiwa Funk - Amma Live RFI. Line Up : Brice Bottin, guembri, Yousra Mansour, awisha + mandole, Mehdi Chaib, flûtes et percus, Brahim Terkemani, batterie et spds. Son : Jeremy Besset...

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Taarab à Zanzibar : hakuna matata ?

10/5/2024
Une exploration des expressions contemporaines du taarab à Zanzibar avec Brain Boy, Siti Amina et l’équipe de la Dhow Countries Music Academy. Un reportage de Jeanne Lacaille en marge du Festival Sauti Za Busara (@sautizabusara). (Rediffusion) Formé dans le creuset du métissage zanzibari au XIXè siècle, mêlant influences africaines, arabes et indiennes, le taarab est LA musique traditionnelle de l’archipel, sa bande-son par excellence. À l’image de Zanzibar, syncrétique et composite par essence, quelles sont les nouvelles mutations du taarab ? Que dit-il de Zanzibar aujourd'hui et quelle est sa fonction ? Quelles sont ses perspectives d’avenir dans un contexte local de sur-tourisme ? Intimement lié à l'histoire politique de l'île, le taarab a-t-il encore un rôle à jouer sur l'échiquier local ? Que reste-t-il de l'héritage des pionnières ? Après Siti Binti Saad et Bi Kidude, le taarab est-il toujours un vecteur d'émancipation pour les femmes ? Nos invités : >> Lauréat d'un Zanzibar Youth Award en 2022 pour son EP The Return of Zenzi Flavor, Brain Boy est une jeune pousse du Zenji Flavor, mouvement hip-hop né dans les années 90 à Zanzibar qui sample abondamment taarab & kidumbaki dans un geste créatif et identitaire. Son rêve ? Un Grammy Award pour le taarab ! Nous retrouvons le jeune artiste côté studio chez Stone Town Records, en marge de son ultime répétition avant son concert sur la scène du festival Sauti Za Busara. >> Fondée en 2001 à Stone Town, la Dhow Countries Music Academy est à la fois une ONG et la seule école de musique de Zanzibar. Sa mission ? Préserver, transmettre et promouvoir les musiques traditionnelles de l’archipel, taarab en tête, à l’heure où toute la jeunesse tanzanienne n’a que deux mots à la bouche : singeli et afrobeats. Malgré ses quelques mécènes et sa trentaine d’élèves — qui pour certain.e.s viennent de loin pour étudier le taarab — l’avenir de la DCMA est menacé par le manque de soutien du gouvernement. Celui du taarab aussi ? Point sur la situation avec Halda sa directrice, le professeur Tryphon et deux jeunes élèves, Frank et Thureiya. >> Comme Siti Binti Saad et Bi Kidude avant elle, Siti Amina a déserté mariage et violences conjugales pour se consacrer à la musique. Frondeuse et féministe, elle est aujourd’hui la chanteuse du groupe Siti & The Band qui a bien décollé depuis sa formation à la Dhow Countries Music Academy avec un taarab aux fondations traditionnelles enrichi d'éclats jazz, de grooves funk ou reggae, et de feats audacieux. Après son triomphe sur la scène du festival Sauti Za Busara, elle nous donne rendez-vous à Hifadhi Zanzibar Majestic Theatre, l’un des derniers lieux de musique live et de culture à Stone Town, l’un des rares bâtiments historiques de la ville à ne pas encore avoir été transformé en hôtel par les promoteurs de la surmise en tourisme de l’archipel. Ce reportage pose les questions suivantes : Quelles sont les nouvelles mutations du taarab ? Que disent-elles de la société zanzibari ? Quelle est la fonction du taarab aujourd’hui ? Quelles sont les perspectives d’avenir dans un contexte de surtourisme ? Que reste-t-il de l’héritage des pionnières Siti Binti Saad et Bi Kidude ? Après elles, le taarab est-il toujours un vecteur d’émancipation pour les femmes ? À lire sur PAM Bi Kidude sur PAM.

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#SessionLive Cabane et Catherine Graindorge #Belgique

9/29/2024
C’est au Royaume de Belgique que se pose la #SessionLive avec 2 ovnis, Thomas Jean Henri dit Cabane et la violoniste Catherine Graindorge. (Rediffusion) Notre 1 invité est l’artiste belge Cabane pour la sortie de l’album Brûlée. Cabane est le projet du musicien et photographe belge Thomas Jean Henri. Après un premier album Grande Est la Maison, Thomas Jean Henri revient aujourd’hui avec la deuxième partie d’une œuvre qu’il construit comme un triptyque. Le deuxième album de Cabane réunit les voix des Anglais Kate Stables (This Is The Kit) et Sam Genders (Tunng). Un casting dont il rêvait depuis longtemps et qui est porté au service de chansons aux frontières de la folk et de la pop orchestrale. Loin des humeurs du monde, Brulée sera un abri pour les amoureux de Nick Drake et de Vashti Bunyan ou encore de toutes celles et ceux touché·es par la délicatesse de Mark Hollis, Sufjan Stevens ou Robert Wyatt. C’est en 2015 que Thomas Jean Henri a posé les fondations de Cabane, un projet transdisciplinaire où il y associe musique, photo et vidéo. Le single Today a été accompagné par une exposition abritant et amplifiant le clip de ce premier extrait de l’album. L’expo a été accueillie par la galerie dédiée à la photographie, L’Enfant Sauvage, à Bruxelles. Thomas y a présenté les 365 clichés qui, montés bout à bout, jour après jour, constituent le clip de Today. « Du dimanche 9 janvier 2022 au lundi 9 janvier 2023, j’ai mené un rituel photographique en me rendant tous les jours à la place Poelaert à Bruxelles, à 3,8 km de chez moi, pour y photographier le ciel avec mon appareil argentique moyen format. Nous vivons tous les mêmes journées… Mais en gardons-nous les mêmes souvenirs ? ». Thomas y a proposé à ses visiteurs de repartir avec une photo, en échange d’un souvenir écrit de leur main. Pour nous faire patienter, Thomas nous a distillé tout au long de l’automne 2023 une série de titres inédits issus des sessions d’enregistrement de son premier album (The unreleased series Pt.1). Titres interprétés au grand studio - Today Live RFI - All we could do, extrait de l’album - Dead Song Live RFI. Line Up : Thomas Jean Henri, guitare, Kate Stables, chant. Son : Mathias Taylor et Benoît Letirant. ► Album Brûlée (Cabane Rd 2024) YouTube - Instagram. Puis nous recevons la violoniste Catherine Graindorge pour la sortie de l’album Songs for the Dead. Après son passionnant EP en duo de 2022 avec Iggy Pop The Dictator, la compositrice et musicienne belge Catherine Graindorge revient avec un album d’ensemble lumineux où elle collabore avec Simon Huw Jones (And Also theTrees). Des chansons instrumentales et vocales sur la vie, l’amour et la mort. Inspiré par les mythologies et les élégies des Grecs aux Beats. Histoires et mythes. Ils se répandent comme des rivières dans nos vies, nos cultures. Certains sont anciens, d’autres plus récents, mais tous contribuent à nous façonner, à nous guider et à nous consoler sur les chemins de la vie, de l’amour et de la mort. Ils ont un pouvoir tranquille, et c’est ce que Catherine Graindorge explore dans son nouvel album Songs for the Dead. Un nouvel album en hommage au poème ‘A Dream Record’ d’Allen Ginsberg « Le poème m’a touché, il m’a fait réfléchir sur l’art, la vie et la réalité, et j’ai donc décidé de construire l’album autour de lui ». Dans cette œuvre, Allen Ginsberg, rêveur, rend visite à Joan, l’épouse décédée de l’écrivain William Burroughs, qui l’a tuée alors qu’elle tentait prétendument d’imiter Guillaume Tell et de tirer un verre sur sa tête. Le couple rit et parle d’amis communs comme si elle était encore en vie. Mais la réalité de la tombe revient et le rêve s’évanouit.« Je ne savais rien de Joan Vollmer, mais le poème dit tout de nos vies. Quelque chose peut arriver et il n’y a pas de retour, sauf dans nos rêves, lorsque les morts viennent nous rendre visite. Comme dans le mythe d’Orphée et d’Eurydice. Dans les yeux d’Orphée, Eurydice semble vivante un instant, mais un seul regard...

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Playlist Sophian Fanen et #SessionLive Ajate

9/28/2024
De l’afrobeat japonais, de la pop ouzbèke oubliée, des BOF transmusicales, en piste ! Tous les mois, le critique musical Sophian Fanen propose une playlist de 5 titres. Playlist - Adriana Paz & Mexican Choir, Las Damas que Pasan, tiré de la «Bande originale du film Emilia Pérez» (Why Not / Masterworks, 2024) - Panda Bear & Sonic Boom, Viviendo en las sequelas (Mariachi 2000 de Cutberto Perez Version), tiré du EP Reset Mariachi (Domino Recording, 2024) - Angelina Petrosova, Tantsuyushchiy Ostrov (Dancing Island), tiré de la compilation «Synthesizing the Silk Roads: Uzbek Disco, Tajik Folktronica, Uyghur Rock & Tatar Jazz from 1980s Soviet Central Asia» (Ostinato Records, 2024) - Kyrylo Stetsenko, Play, the Violin, Play (feat. Tetiana Kocherhina), tiré de la compilation «Even the Forest Hums: Ukrainian Sonic Archives 1971-1996» (Light in the Attic, 2024) - Kit Sebastian, Metropolis, tiré de l'album New Internationale (Brainfeeder, 2024). Puis nous recevons le groupe japonais Ajate pour la sortie de l’album Dala Toni. AJATE sort son 3ème album DALA TONI sur le label 180g. Dala Toni d'AJATE est un album qui célèbre la puissance de la connexion humaine, soulignant que nous sommes plus forts ensemble. Il nous invite à transcender les distances, à partager la beauté du quotidien et à enrichir nos vies mutuellement. Cet opus mêle émotions, joie et résilience, chaque chanson étant une exploration des profondeurs de l'âme humaine. À travers sa musique poignante, AJATE nous rappelle que nous ne sommes jamais seuls, offrant une expérience immersive de réconfort et d'inspiration. DALA TONI est une invitation à découvrir la magie de l'union humaine, promettant un voyage où l'amour et la force s'harmonisent. Le musicien japonais « John » Imaeda, lors d’un séjour en Afrique de l’Ouest, est un jour pris de stupéfaction par les similarités qu’il ressent entre l’afrobeat qui résonne dans les rues d’Accra et les sonorités du «Ohayashi» , les musiques jouées lors des fêtes ancestrales japonaises – les fameuses «Matsuri» - auxquelles John participe depuis son enfance. A son retour dans l’archipel en 2009, il crée le groupe AJATE, collectif de 10 musiciens passionnés. Leur son unique passe d’un monde à l’autre, joue des rythmes et des mélodies pour créer une musique unique aux racines entremêlées. Aux tambours, aux flûtes et aux cloches, viennent se joindre de curieux instruments faits mains par John lui-même avec le matériau incontournable des campagnes japonaises : le bambou. Le « Jaate », xylophone-balafon doté de capteurs piézoélectriques sur chacune de ses touches et au son amplifié, ou le « Piechiku » version bambou du « Ngoni » malien ou du « Guembri » gnawa, équipé de cordes de shamisen et connecté à un arsenal de pédales guitare, donnent a AJATE une sonorité unique. Des chants féminins et masculins japonais puissants et entraînants comme jamais apportent la touche finale d’un groove extraordinaire et novateur, ou Afrobeat et musique Japonaise traditionnelle sont comme un poisson dans l’eau. Titres interprétés au grand studio - Nagi Yoni Live RFI - Iduchihemo, extrait de l’album - Waya Yawa Live RFI. Line Up : Junichiro «John» IMAEDA, Piechiku (guitare en bambou), vocal chorus, Yukio «Gen» SATO, vocal, chorus take (cylindre en bambou) NORIKO «Nyori» OTA, jaate (xylophone en bambou), Takako UCHIDA «Peppermint U», vocal, chorus, tamasudare (bamboo toy, traditional busking Japan), Kazuki «Cho-san» CHONAN, Shinobue (flûte japonaise en bambou), Keigo «Shin-san» YAMADA, Shime-taiko (Japanese trad high-pitched drum), Yugo AKAMATSU, Kane (jap trad metal percussion), Masaho «Doncic» TAMURA, Ohdo (jap trad low-pitched drum), Tomohiko «Kick-Rin» KIKUCHI, basse, Kenta Takeda, guitare + traduction japonais / français Gregory Gouty. Son : Benoît Letirant, Mathias Taylor. ► Album Dala Toni (180g 2024). Réalisation : Donatien Cahu. Site - Chaîne YouTube - Facebook.

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Alright Mela & Jaouad El Garouge et Ruşan Filiztek dans la #SessionLive

9/22/2024
Electro dub oriental entre Angers et Essaouira en passant par du oud et du saz d’Anatolie. Nos 1ers invités sont Alright Mela Feat. Jaouad El Garouge Après avoir développé pendant 10 ans le projet Markus & Shahzad avec le chanteur pakistanais de qawwali Shahzad Santoo Khan, Markus et Cheb Xavi crée en 2021 un duo électro dub oriental inspiré par la tape music des années 70. Les musiciens se croisent souvent en tournée mais n’échangent finalement rarement plus de quelques mots d’usage. Entre Jaouad El Garouge, chanteur gnawa et joueur de guembri originaire du Maroc et le duo angevin Alright Mela, la rencontre s’est faite simplement et encore plus naturellement l’envie de partager la scène. Alright Mela est une expression qui signifie « Tout va bien ! » à Malte (s’écrit « orrajt mela »), un pays à la culture métissée arabo-européenne, expression qui synthétise bien leur musique et, comme un mantra, exprime l’espoir d’un monde meilleur. Autour de textes forts sur des thématiques contemporaines (la migration, les guerres, la discrimination, la pauvreté dans les grandes mégalopoles, ...), leur musique invite à la réflexion mais également à la transe. Ancrés par des beats électroniques envoûtants et des synthés oldies hallucinés, le oud et le guembri sonnent la révolte pour que les chansons d’Alright Mela donnent une irrésistible envie de danser le poing levé. Le trio s’est échappé par la Méditerranée et a puisé dans ses inspirations au gré des rencontres pour explorer de nouvelles contrées sonores entre Europe, Maghreb et Moyen-Orient, et invite à fouler le dance floor au beau milieu d’une rose des vents orientés « Global Guinche ». Titres interprétés au grand studio - Aswad & Abyad Live RFI T- asamoh, extrait de l’EP - Tfayyel Live RFI. Line Up : Cheb Xavi, programmation, claviers ; Markus, oud et Jaouad El Garouge, guembri, chant. Son : Mathias Taylor, Benoît Letirant EP Tasamoh (Daydream Music 2024) Concert 16 octobre 2024 Mama festival. Site - Facebook - YouTube. Puis nous recevons Ruşan Filiztek pour la sortie de l’album Exils (De la Mésopotamie à l’Andalousie). Joueur de saz, le luth à manche long de l’Asie Mineure, chanteur, musicologue, Ruşan Filiztek a beaucoup marché par les musiques, de son Anatolie natale à l’Istanbul de l’adolescence, puis à l’Irak et à la Syrie dont il a arpenté les musiques, avant d’arriver en Europe par l’Andalousie et de prendre la route de Paris. « Cet album ne pouvait se faire que là où tous ces musiciens sont rassemblés », dit-il : car Exils déploie un tissage d’amitiés et de complicités qui dépasse les contours de ce que l’on appelle d’habitude un groupe – le guitariste flamenco François Aria, le percussionniste Juan Manuel Cortes, le flûtiste celtique Sylvain Barou, le joueur de duduk arménien Artyom Minasyan, la violiste Marie-Suzanne de Loye, la chanteuse grecque Dafné Kritharas, la chanteuse flamenca Cécile Evrot, les bassistes jazz Leïla Soldevila et Emrah Kaptan. Tous vivent à Paris, incarnant le double sens du mot sürgün en turc, qui signifie à la fois l’exil et le plan, la pousse, la bouture que l’on plante dans une nouvelle terre. Comme Ruşan, leur exil les a enracinés ailleurs. « Ce ne sont pas seulement des musiciens avec lesquels je travaille. Je vis avec eux. » Et, par ces amitiés, Ruşan passe par les portes laissées ouvertes d’une culture à l’autre, par les ponts visibles seulement par ceux qui écoutent. B. Dicale. Titres interprétés au grand studio - Bisk Live RFI - Kubar Yarê Esmerê, extrait de l’album - Nomades Live RFI. Line Up : Rusan Filiztek : chant, oud, saz ; François Aria : guitare flamenco et Leïla Soldevila : double basse. Son : Mathias Taylor, Benoît Letirant. Album Exils (De la Mésopotamie à l’Andalousie) (Accords Croisés 2024). Site - Facebook.

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Les 20 ans du label No Format

9/21/2024
À l’origine de ce label parisien, le constat, l’évidence d’un refus : No Format ! Le 20.04.2004 Manifeste NO FORMAT ! : No Format pourquoi ? Tout simplement parce que trop fragiles, trop radicales, trop singulières, trop typées, trop élitistes, trop populaires, trop adultes, trop infantiles, trop mûres, trop immatures, trop métissées, trop identitaires, trop mélodiques, trop improvisées, trop modernes, trop intemporelles – toutes les musiques publiées ici n’auraient jamais trouvé leur place dans le paysage musical factice fabriqué de toutes pièces par la logique de formatage des goûts, qui régit aujourd’hui la politique de l’industrie du disque. Trop, trop, trop – pas dans le cadre, la moyenne ! Alors où ? Car enfin elle existe cette diversité luxuriante qui déborde les catégories, explose tous le systèmes. Et à l’autre bout de la chaîne, vous existez, vous amateurs de musiques « de traverse » - tous différents dans vos désirs confus d’inouï et d’inattendu ; tous semblables aussi quand l’inconnu s’impose et se révèle comme par magie l’objet des fantasmes les plus enfouis… C’est précisément parce qu’on ne sait jamais à l’avance ce que l’on désire qu’existe aujourd’hui NO FORMAT !. 20 ans plus tard, No Format joue toujours ce rôle d’appel d’air et d’ouverture. On en parle avec nos invités : Laurent Bizot, fondateur du label, et les artistes Nicolas Repac, Natascha Rogers, Fidel Fourneyron (Que Vola ?) et Fred Soulard (Asynchrone). Nicolas Repac de Swing Swing (NØF.#02) à Gramophonie (NØF.#63) ou le grand orchestre imaginaire d’un sample d’esprit. Natascha Rogers Onaida(NØF.#60). Fred Soulard et le projet Asynchrone Plastic Bamboo (NØF.#59) autour du répertoire de Ryuichi Sakamoto. Fidel Fourneyron ¿Que Vola? (NØF.#43). La tournée des 20 ans passe par le Rocher de Palmer le 26/09, le théâtre Silvia Monfort le 28, la suite par ici. Le livre des 20 ans est disponible sur le site du label. Note d’intention, 2004 - 2024. Vingt ans d’aventures, d’explorations musicales, de désirs nés d’une surprise, et de surprises nés d’un désir, d’instants suspendus partagés avec une famille qui n’a fait que grandir. Une famille que notre public et nos abonnés forment avec tous les artistes qui ont embarqué sur les chemins de traverse de ce label à taille humaine. Pour revenir sur cette route parcourue ensemble, il fallait bien un livre qui nous raconte au fil de l’eau, au fil des ans... Il est fait de récits, de témoignages, de tableaux et d’images livrés par de nombreux compagnons de route qui ont tous participé à faire de ce label ce qu’il a toujours voulu être : un espace de liberté. Merci à eux, et à tous ceux qui nous ont, depuis nos débuts, accompagnés et soutenus. Playlist - Harlem, Pleure pas Nelly, Nicolas Repac (extrait Gramophonie NoF 2024) - Ashes, Natascha Rogers (extrait Onaida, NoF 2024) - Aro Vaje, Piers Faccini et Vincent Segal, inédit NoF - Riot In Lagos Asynchrone (extrait Plastic Bamboo NoF 2023) - Calle Luz Que Vola (extrait Que Vola NoF 2018) Et EXCLU Tassi Salif Keïta (So Kono à paraître en 2025 chez No Format). Devise empruntée Il y a des années où l’on a envie de ne rien faire, devise de Saravah, label fondé par Pierre Barouh. Site - Chaîne YouTube - Facebook.

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La tribu Lacaille, une histoire de famille

9/15/2024
Reportage à Sète de Jeanne Lacaille pour les 70 ans de carrière de René Lacaille. Le 26 septembre 2024, l’accordéoniste réunionnais René Lacaille fêtera ses 70 ans de carrière au Théâtre Molière à Sète. Sète, où le musicien s’est installé depuis trois ans avec son épouse et une bonne partie de leur petite tribu, notamment sa fille Oriane, du groupe Bonbon Vodou. René Lacaille voit le jour en 1946 à St-Leu à La Réunion dans une famille de musiciens qui jouent du séga, du quadrille créole, des valses et des polkas dans les bals poussière, les fêtes de campagnes et les mariages. Dès son plus jeune âge, René embrasse la musique et l’accordéon comme instrument de prédilection. Après son service militaire en métropole, René apprend le solfège avec son grand frère et s’immerge dans le joyeux bouillon de Mai-68 à Paris. De retour au péi, René goûte au séga-jazz avec Luc Donat puis forme, en 1976, le groupe culte Caméléon avec Alain Peters, Bernard Brancard, Hervé Imare, Joël Gontier et Loy Ehrlich ; ensemble ils électrisent maloya et séga à la sauce psychédélique. Retour dans l’hexagone, René Lacaille met ses talents de multi-instrumentiste au service d’artistes comme George Moustaki, Manu Dibango ou Jacques Higelin. La musique, c’est meilleur à plusieurs pour René qui, en 2002, s’associe au bluesman américain Bob Brozman pour l’album Dig Dig, mais aussi, en bon passeur, avec ses enfants, sa marmaille, Marco et Oriane, pour le disque Gatir en 2005. Chez les Lacaille, on l’a dit, la musique est une affaire de famille, de famille artistique aussi : de Lo’Jo aux Ogres de Barback, en passant par Danyel Waro & Vincent Ségal (pour l’album Kordéon Caméléon, un disque pour lequel René a reçu en 2009 le prix de l’Académie Charles Cros). Notre reporter Jeanne Lacaille a passé quelques jours chez René Lacaille, à table, sur la plage, en studio, avec toute la famille. Ses amis en profitent pour lui souhaiter un très bel anniversaire. Et nous aussi ! Site René Lacaille - Facebook - Instagram - Deezer - YouTube ► Concert anniversaire le 26 septembre 2024 au Théâtre Molière de Sète Pour aller plus loin : Site de sa fille Oriane Lacaille Site de Bonbon Vodou, sa fille Oriane Lacaille et son gendre Jeremy Boucris Réunion La 1ère

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#SessionLive Jacky Ido pour la sortie de l'album iDO donc je suis chez Brooklynfaso

9/14/2024
Jacky iDO a les mots dans la peau, au point qu’on aime imaginer que ce généreux sourire, si souvent accroché à ses lèvres, est là pour leur dérouler le plus beau des tapis rouges : un peu comme dans un conte, sa bouche libère les mots pour leur donner mille tournures. Les cadencer, les faire claquer, les amarrer à l’âme, aux bleus, au cœur, leur faire prendre des sens interdits, les faire rougir et les conjuguer dans plusieurs langues, au pluriel, Jacky iDO a fait du verbe le concert de sa vie. De l’Afrique à l’Amérique en passant par l’Europe, il les a élus guide pour relier les trois points cardinaux de son histoire et de son territoire. Devant une caméra ou derrière un micro, le langage chez lui est tension. Tension vers lui-même pour mieux tendre vers l’autre. Parallèlement à sa carrière d’acteur internationale au cinéma (avec Quentin Tarantino, Claude Lelouch, Luc Besson...) et au théâtre (Bérénice, Phèdre, mis en scène par Muriel Mayette-Holtz), il revient à ses premières amours : le slam et la musique. En 2023, il remonte la scène Slamaleikoum, créée début des années 2000 avec Grand Corps Malade et qu'il anime aujourd’hui une fois par mois au 360 Paris Music Factory. Dans ce chorus de voix, Jacky iDO affûte aussi la sienne et enregistre en 2023 son premier album, coréalisé avec Cyril Giroux, aux studios Ferber à Paris et ICP à Bruxelles (sortie automne 2024). Caisse de résonance de son triangle identitaire, cet album retrace l’itinéraire d’une vie tournée vers la nôtre. Ses fulgurances, ses combats, ses espoirs se font l’écho de nos parcours. Jacky iDO slame, rappe et chante en français, anglais et moré. Des cordes classiques à celles d’un n’goni ou d’un ukulélé, d’un beat hip-hop à un groove chaloupé, il nous embarque avec ses musiciens Les Choco’Latés dans le labyrinthe d’une musique ouverte aux vents des mots et des rêves. Titres interprétés au grand studio : Slamaleikoum, Live RFI La Cause, extrait de l’album Ouaga Doux Goût, Live RFI Line Up : Jacky iDO, chant, Jean-Charles Acquaviva, piano, Frédérique Alié, chant, Clément Febvre, batterie, Guimba Kouyaté, guitare, Sébastien Moreau, piano, Simon Renard, guitare & Frédérique Briard. Son : Mathias Taylor, Benoît Letirant ► Album iDO donc je suis (BROOKLYNAFASO 2024) Site internet - Instagram - Facebook + Playlist autour de James Baldwin, à l’occasion de son centenaire. Meshell Ndegeocello Travel, tiré de l’album No More Water, The Gospel of James Baldwin (Blue Note Rd 2024) Nina Simone Four Women James Baldwin & David Linx A Lover’s Question Site internet Meshell Ndegeocello Réalisation : Donatien Cahu

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#SessionLive Just Wôan & Muddy Gurdy

9/8/2024
Du Cameroun à la Louisiane, en passant par le Québec et l’Auvergne, bon voyage. Notre premier invité est Just Wôan pour la sortie de l’album Tata. Tata est le nouvel album de Just Wôan, qui signifie «père» en langue bafia du Cameroun. Cet album acoustique et intime livre sans retenue ses mélodies et émotions les plus personnelles. S’il y a bien une chose qui rend Just Wôan si singulier, c’est avant tout sa voix. En effet, ce multi-instrumentiste autodidacte d’origine camerounaise est doté d’une incroyable aisance vocale dont lui seul détient le secret, capable d’aller dans les notes aigües autant que les graves tout en s’accompagnant à la guitare qu’il joue de manière assez atypique grâce à une technique nommée le «tapping-guitar». C’est en 2012 que Just Wôan pose les pieds pour la première fois au Québec, alors qu’il y était invité pour présenter son tout premier disque Des Reines aux Francofolies de Montréal ; Montréal sera dès lors sa terre d’adoption car cela fait dix ans qu’il y vit. Dans ce nouveau disque, les arpèges de basse électrique se mêlent aux mélodies percussives et profondes d’Afrique centrale. Quand s’y ajoute le « tapping » de la guitare, le tout donne un sentiment enveloppant qui berce le mélomane de sonorités diverses qui s’entremêlent les unes aux autres et laissent émerger des harmonies portées par une voix douce et brillamment soutenue par un registre multi-octave. Titres interprétés au grand studio - Tata, extrait de l’album - Rapha, extrait de l’album - Ma’a Biabi Live RFI. Line Up : Just Wôan, guitare voix Son : Mathias Taylor, Benoît Letirant ► Album Tata (Miss-Meuré 2023, Canada). Facebook - Instagram - YouTube. Puis nous recevons le groupe Muddy Gurdy dans la #SessionLive pour la sortie de l’album Seven. Auvergne-Mississippi avec Muddy Gurdy en 2017, Mississippi-Auvergne avec Homecoming en 2020. Et aujourd’hui Auvergne-Louisiane avec Seven. Ces trois albums forment bien un triptyque spatio-temporel, la réalisation de l’idée aussi folle que visionnaire du trio Muddy Gurdy : créer une musique de la terre et de la Terre, creuser un sillon profond depuis les volcans d’Auvergne jusqu’aux collines du Mississippi ou aux bayous de Louisiane, affirmer par l’exemple que les gestes des musiciens peuvent être aussi universels et ancestraux que ceux des paysans d’ici ou d’ailleurs. Leurs outils ? Une vielle à roue, des guitares, des percussions et du chant. L’histoire aurait pu s’arrêter avec Homecoming, après le décès de Marco Glomeau, percussionniste du groupe, compagnon de la chanteuse-guitariste Tia Gouttebel, esprit aussi brillant que farceur derrière le projet Muddy Gurdy. Marco avait souhaité que l’aventure continue comme prévu, avec ce chapitre sur les terres de Louisiane que le groupe avait déjà arpentées plusieurs fois. Le trio recomposé (avec le fidèle Gilles Chabenat à la vielle et l’ami Fabrice Bony aux percussions) a enregistré Seven comme il sait faire : vite et bien. En une semaine, dans un tourbillon de rencontres, avec des chansons et des gens, parfois calées de longue date et parfois du jour au lendemain, dans des lieux de vie (une salle de classe avec 50 enfants dans les chœurs, un bateau, une pelouse, la scène d’un club pendant que les clients boivent des coups), avec une équipe technique réduite et un studio mobile pour l’enregistrement. Dans ce disque cool, frénétique et spirituel à la fois, on entend de la musique cajun, de l’accordéon zydeco, un chant de chef indien de Mardi Gras, des grands classiques revisités de Nina Simone, Muddy Waters et Hank Williams. On découvre le « juré » des Broussard Sisters (et c’est une révélation). On savoure la richesse des ingrédients louisianais, et le talent du trio à les transformer en chansons de Muddy Gurdy. Sans aucun dogme ni prétention ethnomusicologique, mais pour le plaisir de la rencontre, des moments partagés. Seven n’est pas une leçon d’histoire, mais de vie et peut-être même de survie. Pourquoi ce troisième album...

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#SessionLive avec Sages Comme des Sauvages et Arash Sarkechik

9/7/2024
D’une anarchique Maison Mâquis bourguignonne à Mara Beboos (embrasse-moi en farsi), ou l’art du grand écart. Notre 1 invité est le duo Sages comme des Sauvages, pour la sortie de Maison Maquis. Maison Maquis. est le nouvel album de Sages comme des sauvages. Ces bêtes de scène ont écumé la France en long, en large et de travers, et ont conquis un public fidèle et convaincu. Sages comme des sauvages, c’est un duo franco-américano-gréco-corso-bruxellois, composé d'Ava Carrère et d'Ismaël Colombani. Elle est plasticienne, polyglotte, musicienne et autodidacte, lui est violoniste de formation, poly-instrumentiste. Elle vient du milieu cosmopolite du cabaret berlinois, lui vient des musiques bruyantes et expérimentales et compose pour la scène. Ce troisième album est co-réalisé par Dakou, virtuose du rythme afro-cubain électro, membre des duos Tschegue et The YD. Sont invités à la fête Sofiane Saidi, «prince du raï 2.0», le collectif de néo folk occitan San Salvador, les géniaux MPL. Sages comme des sauvages ne sont pas ceux que vous croyez. Depuis 2015, vous vous trompez sur leur compte. Vous les pensiez naïfs, ils sont anarchistes. Vous les pensiez gentils, ils sont en colère. Hors des modes, branchés sur les périphéries, Sages comme des sauvages se forge une place entre le populaire et le cool. Leurs chansons sont des médicaments contre les mauvaises nouvelles, des tentatives de réenchanter la diagonale du vide. Ils ne ressemblent à personne parce que personne ne leur ressemble. Ismaël Colombani a commencé le violon à six ans et a ensuite œuvré dans quantité de groupes de musique d'avant-garde. Il compose aussi de la musique pour la scène notamment pour la compagnie de danse mondialement connue Peeping Tom. Ava Carrère a étudié aux Beaux-Arts jusqu'à ce qu'elle ressente le besoin de trouver une manière plus directe de s'adresser aux gens. Dans le monde du méta cabaret berlinois, elle a découvert qu'elle était pleine de chansons. La gomme, le viagra, le carambar et le LSD sont des exemples de sérendipité. Ce sont des choses qu'on a trouvées sans les chercher. Sages comme des sauvages en est un autre. Tout est arrivé par hasard. Ismaël n'était pas censé rencontrer Ava Carrère, comme des instruments grecs n'étaient pas censés jouer de la musique réunionnaise. Le hasard les fait rebondir comme des boules de flipper entre Berlin, la Grèce et l'île de La Réunion. Ils y trouvent des traces de musiques que le commerce n'a pas complètement dominées, en ramènent des instruments, des amitiés et l'idée que la créolisation du monde doit s'amplifier. Et voilà que bien malgré eux Sages comme des sauvages devient un groupe quasiment connu, sort deux disques, se retrouve amplifié par toutes les radios francophones, gagne des prix et fait des centaines de concerts en France et à l'étranger. Partout où ils passent, ils font danser des familles entières sur des chansons politiques ou poétiques, ce qui n'est pas donné à tout le monde (surtout quand on n'est pas encore mort). C'est que derrière le hasard, il y a un engagement, celui de mettre la musique au centre, pour tous, sans concessions. La révolte chez eux n'est pas une posture, elle fait partie de l'air qu'ils respirent chaque matin. La partager de tout leur cœur avec leur public devient vital. Non seulement vous risquez d'être émus par leur musique, mais il est possible que leur concert se transforme brutalement en one-couple-show. Les deux ont énormément de choses à dire et leur laisser une tribune n'est pas sans risques. Attendez vous à de l'inattendu. Titres interprétés au grand studio - L’inverse Live RFI - Cthulu, extrait de l’album - Le Loyer Live RFI. Line Up : Ava Carrère, percussions, chant, Ismaël Colombani, guitare, chant. Son : Benoît Letirant, Mathias Taylor, Mathieu Dupuis. ► Album Maison Maquis (Capitane Rd 2024). Site - Facebook - Instagram - Youtube Puis nous recevons Arash Sarkechik pour la sortie de Bazaari. Auteur, compositeur, interprète. Le musicien...

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#SessionLive : Three Days of Forest & Kader Tarhanine (concert le 15 septembre 2024)

9/1/2024
Des chants d’amour aux chants contestataires, avec Kader Tarhanine (Mali/Algérie) et Three Days of Forest (France). #SessionLive Nos premiers invités sont les musiciens du groupe touareg Kader Tarhanine Kader Tarhanine, l’étoile montante de la musique moderne touarègue, captive un public de plus en plus large grâce à son talent inné et à sa fraîcheur artistique. En 2012, il a été propulsé sur la scène internationale avec sa chanson emblématique «Tarhanine Tegla : mon amour est parti», devenant ainsi une figure majeure pour la jeunesse touarègue dans le monde entier. Sa musique fusionne habilement les rythmes traditionnels touaregs avec des influences rock, créant un son unique et captivant. Les paroles poétiques de ses chansons, souvent en tamacheq ou en arabe, ajoutent une dimension profonde à sa musique, touchant les cœurs de ceux qui l’écoutent. En plus de son talent musical, Kader Tarhanine est également connu pour ses performances scéniques impressionnantes et sa maîtrise exceptionnelle de la guitare, ce qui lui a valu une réputation d’artiste incontournable de la scène touarègue moderne. Au fil des ans, il a collaboré avec de nombreuses icônes de la musique africaine, telles qu’Oumou Sangaré, Fatoumata Diawara, Sidiki Diabaté du Mali, Mouna Dendeny de la Mauritanie et même Carlou D du Sénégal. Ces collaborations ont non seulement enrichi sa musique, mais ont également fait de lui un artisan de la paix par la musique, utilisant son art pour promouvoir l’harmonie et la compréhension entre les peuples. En tant qu’ambassadeur symbolique, la musique de Kader Tarhanine transcende les frontières, prônant l’harmonie entre les régions sahélo-sahariennes jusqu’au Maghreb, souvent déchirées par des crises multiples. Son engagement en faveur de la paix et de l’unité, combiné à son talent musical indéniable, fait de lui une figure emblématique de la musique africaine contemporaine. Titres interprétés au grand studio - Kal Diabbas Live RFI - Imanine, titre Cd - Al Gamra Leila Live RFI voir le clip Line Up : Kader Tarhanine (Guitare lead et chant), Mohammed Zenani (Guitare et Chœur), Alhousseini Mohamed (Percussions, Batterie, Chœur), Drissa Kone (Guitare Basse) et le tour manager Ehamat Ag El Medy. Son : Mathias Taylor & Benoît Letirant. ► Album Ikewane _Racines (Essakane Productions). - Site - Instagram - Chaîne YouTube - Deezer - Facebook - Afrika Festival Hollande 2023. #SessionLive Puis nous recevons le groupe Three Days of Forest pour la sortie de Four Trees. Et c’est en duo qu’Angela Flahault et Séverine Morfin présentent cet album. Une forme musicale atypique : Alto, batterie, claviers et voix augmentées d’effets électroniques. Un quartet à l’énergie rock qui rend hommage aux poétesses afro-américaines et anglophones engagées : Rita Dove, Gwendolyn Brooks, Charlotte Perkins Pilman, Charlotte Mew... Le groupe revisite ces poèmes sous forme de «protest songs» électriques et crée un folklore imaginaire, onirique et halluciné. Leur musique vole ainsi d’un possible chant de manifestants au free jazz, d’une chanson comptine à une frénésie de transe. Une Ode à la liberté́ ! Un duo de compositrices. Depuis 2010, l’altiste Séverine Morfin et la chanteuse Angela Flahault collaborent autour de leur amour pour la poésie. En 2017, elles créent le Trio Three Days of Forest qui en 2023 devient un quartet. Three days of Forest est Lauréat Jazz Migration 2018. Séverine Morfin affectionne les dialogues féconds : écriture et improvisation, musique concrète et jazz, rock et exploration électro-acoustique, poésie contemporaine et chanson. Elle est actuellement en tournée avec plusieurs de ses projets : le quartet Mad Maple, le quartet Simone. Elle est en résidence au Théâtre de Vanves, au Comptoir à Fontenay. Éclectique, elle collabore avec des musiciens.nes d’horizons différents, de «Fred Pallem et Le Sacre du Tympan» au Wanderlust d’Ellinoa, de l’orchestre Danzas de Jean-Marie Machado au quintet de Piers Faccini... On...

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#SessionLive Paco El Lobo & Sangitananda + entretien avec Sabîl Feat. Vincent Segal

8/31/2024
Du flamenco, un yogi et une rêverie sur l’infini, entre la France, l’Espagne et la Palestine. #SessionLive : Paco el Lobo et Sangitananda se lancent dans l’aventure Memoria de los Cantes Flamencos. Cinq volumes sont attendus, le 1 vient de sortir. C’est avec une grande émotion que nous vous présentons le premier volet de Memoria de los Cantes Flamencos, un projet ambitieux et multidimensionnel : artistique, musicologique et pédagogique. Dans nos parcours personnels, les anthologies flamencas ont joué un rôle déterminant dans notre amour et notre compréhension de cette culture extraordinaire qu’est le flamenco, c’est donc pour nous un véritable accomplissement que de travailler sur ce projet monumental de 71 palos différents répartis en 60 titres et présentés en 5 volumes, dont vous tenez le premier dans vos mains. Notre intention au travers de cette anthologie est de vous faire vivre ce que nous avons ressenti quand nous découvrions la beauté et la complexité de cet univers, de vous faire toucher ce qui nous a toujours profondément bouleversés dans le flamenco, et de vous transmettre ses codes. En d’autres mots, cette anthologie est celle que nous aurions rêvé avoir quand nous étions enfants, fascinés mais submergés par cet océan magnifique et mystique qu’est l’art flamenco. Pour mener à bien ce travail, nous nous sommes armés de tout l’amour, toute la sincérité et toute l’humilité possibles ; nous espérons que le résultat vous touchera et vous permettra de ressentir la richesse de cette musique. Nous dédions ce premier chapitre de Memoria de los Cantes Flamencos à Bernard Leblon, écrivain et flamencologue français qui nous a soutenus depuis le début de cette aventure et qui nous a malheureusement quittés avant que nous puissions lui remettre cette anthologie. Avec toute notre dévotion, Paco el Lobo & Sangitananda. Titres interprétés au grand studio - Reinando (Malagueña de Chacón y jabera) Live RFI - Flores del Campo (Tangos extremeños) - Una farruca lloraba (Farruca) Live RFI. Line Up : Paco El Lobo, voix, Sangitananda, guitare flamenca Son : Mathias Taylor, Benoît Letirant. ► Album Memoria de los Cantes Flamencos, Vol. 1 (Buda Musique/Socadisc 2024). Buda Musique - Paco el Lobo & Sangitananda Árbol del paraíso (Toná) - Site Paco el Lobo - Facebook Sangitananda - Sangitanada YouTube. Puis nous recevons Sabîl & Vincent Segal pour la sortie de l’album Tawaf. Le duo Sabîl, composé du percussionniste Youssef Hbeisch et du oudiste Ahmad Al Khatib, s’est offert le violoncelle de l’iconoclaste Vincent Ségal. Sabîl (en route). Le joueur d'oud Ahmad Al Khatib et le percussionniste Youssef Hbeisch nous invitent à les suivre sur un sabîl, un chemin menant vers de mystérieuses contrées, là où naissent de nouvelles impressions. Ils nous mènent vers des lieux empreints de désir et de nostalgie qui palpitent au fond de nous et nous ramènent sans cesse vers des univers particuliers en quête d'expériences inédites. Mû par le jeu ensorceleur et virtuose de Youssef Hbeisch et la profondeur lyrique du luthiste Ahmad Al Khatib, le duo nous offre la vision d’un avenir musical oriental. Leur jeu est poétique, doux comme une brise, puis vigoureux et inquiet. Et l’album, sur lequel luth et percussions semblent dialoguer, captive de bout en bout. À partir d’une combinaison complexe des tonalités de l'oud et des percussions, le duo développe un concept poétique consacré aux aspirations non comblées. Insistante, la musique s’infiltre au plus intime de la compréhension de l’être, dans ses émotions, ses espoirs, ses rêves, ses cauchemars. Au sujet de Tawaf. Dans un climat méditatif, il démarre par le tic-tac d'une horloge, les sons triviaux du quotidien inspirent une rêverie sur l'infini. Mélodie songeuse du violoncelle, broderies du oud toutes en infimes pétulances, les percussions scandent le temps et les silences sont habités par l'intériorité des musiciens. Il s'achève sur un souvenir de dekba libanaise, accélération...

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#SessionLive à rouler par terre avec Wolfgang Valbrun et Michelle David & the True-tones

8/25/2024
La soul est américaine, comme Wolfgang Valbrun et Michelle David. Démonstration dans cette double #SessionLive ! Notre 1 invité est Wolfgang Valbrun. Il est invité dans la #SessionLive pour la sortie de l’album Flawed By Design. Wolfgang Valbrun est un auteur-compositeur-interprète né et élevé dans l'État de New York, dont la carrière musicale s'est épanouie en Europe, notamment à Paris où il s'est installé à l'adolescence. Sa mère lui a donné une éducation musicale précoce qui couvre un large spectre, de Bob Marley à Bobby McFerrin, de Billy Joel à Elton John et de Charles Aznavour à Grace Jones, le tout infusé d'une touche de Kompa, la saveur musicale haïtienne qui a influencé de nombreuses scènes musicales caribéennes. Les premières années de Wolf ont été marquées par des périodes tumultueuses, car il déménageait régulièrement entre différents pays en raison de la séparation de ses parents. C'est lorsqu'il s'est installé à Paris que sa vie a pris un tournant décisif. La transition vers une nouvelle culture et un nouvel environnement a exigé une transformation complète, laissant derrière lui les repères familiers qu'il avait connus auparavant. Guidé par des cousins plus âgés, il s'éloigne du rock américain qui définissait ses goûts et s'immerge dans le monde de la soul, du jazz, du hip-hop et de la musique brésilienne. Des artistes comme Erykah Badu, The Roots, Seu Jorge et Gilberto Gil ont marqué son parcours musical. Les horizons de Wolfgang se sont élargis pour embrasser une riche diversité de genres, laissant une empreinte indélébile sur sa jeune âme d'artiste. À la fin de ses études secondaires, Wolfgang cherche à changer d'air. Il passe une année au Venezuela où la salsa, le merengue, la cumbia et le calypso charment et forment ses sens musicaux. De retour au pays, il auditionne pour rejoindre le groupe de funk parisien « Marvellous », où il rencontre Thierry Lemaitre, avec qui il écrit et joue depuis lors. Wolfgang a ensuite rencontré ses futurs collègues James Graham et Adam Holgate en jouant avec Marvellous aux côtés du groupe britannique de soul The Tastemakers. Par un coup du sort, Hillman Mondegreen, leader du groupe The Tastemakers, a proposé à Wolfgang de rejoindre son nouveau projet ephemerals en tant que chanteur et Wolf a saisi sa chance de montrer son talent à un public international. Le premier album des Ephemerals, Nothin Is Easy, est un classique de la soul avec une touche de modernité, les chansons de Mondegreen étant un véhicule parfait pour la voix distinctive de Wolf, qui apporte un élément-clé d'émotion et de puissance à la musique du groupe. Titres interprétés au grand studio : - Where Is The Peace Live RFI - Paris, extrait du CD - Sun Don’t Shine Live RFI. Line Up : Wolfgang Valbrun (Lead Vocal), Adam Holgate (Guitar), Thierry Lemaitre (Sax), James Graham (Keys), Charlie Fitzgerald (Bass), Rhi Williams (Drums) et Damian McLean- Brown (Trumpet). Son : Benoît Letirant, Jérémie Besset. ► Album Flawed By Design (Jalapeno Rd 2024). YouTube - Web - Facebook - instagram Puis la #SessionLive reçoit Michelle David & The True-Tones pour la sortie de l’album Brothers & Sisters. Élevée à New York dans une église, Michelle David a commencé à chanter à l'âge de quatre ans et a rejoint son premier groupe, The Mission of Love, un an plus tard. Au cours de sa carrière, elle a parcouru le monde avec la comédie musicale de Broadway Mama, contribué à des pièces de théâtre à succès tels que The Sound of Motown, Glory of Gospel et Mahalia, et enregistré pour des artistes tels que Diana Ross et Michael Bolton. Tout cela s'est produit avant la sortie de six albums de gospel acclamés par la critique avec les True-Tones. Avec leurs grooves entraînants, leurs voix puissantes et leurs mélodies fortes, Michelle David & The True-Tones ont déjà conquis de nombreux festivals et de nombreux clubs. Avec le nouvel album du groupe, Brothers & Sisters, première sortie sous Record Kicks, Michelle...

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