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Géopolitique parcourt les grandes régions du monde auxquelles sont associés des enjeux majeurs. Marie-France Chatin invite au débat chercheurs et experts, afin que soient expliqués et mis en lumière les différents mécanismes qui régissent les rapports entre les sociétés et leur environnement. Les invités de Géopolitique confrontent leurs regards sur un sujet d’actualité internationale. Une émission présentée par Marie-France Chatin. Réalisation et technique : Mathias Golshani. Avec la collaboration de Cécile Lavolot. *** Diffusions le samedi et le dimanche à 17h10 TU vers toutes cibles.

Location:

Paris, France

Genres:

World News

Networks:

RFI

Description:

Géopolitique parcourt les grandes régions du monde auxquelles sont associés des enjeux majeurs. Marie-France Chatin invite au débat chercheurs et experts, afin que soient expliqués et mis en lumière les différents mécanismes qui régissent les rapports entre les sociétés et leur environnement. Les invités de Géopolitique confrontent leurs regards sur un sujet d’actualité internationale. Une émission présentée par Marie-France Chatin. Réalisation et technique : Mathias Golshani. Avec la collaboration de Cécile Lavolot. *** Diffusions le samedi et le dimanche à 17h10 TU vers toutes cibles.

Language:

French


Episodes
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80 ans après Hiroshima et Nagasaki, les risques nucléaires en augmentation

8/3/2025
Il y a 80 ans, les bombardements américains de deux villes japonaises Hiroshima et Nagasaki faisaient des dégâts incommensurables. Humains, matériels. S’ils ont généré la reddition du Japon face aux États-Unis, le traumatisme est toujours là. À l’échelle mondiale, 80 ans après, l’arme nucléaire connait une grave crise de prolifération alors qu’après la fin de la Guerre froide, le facteur nucléaire semblait avoir perdu de son acuité. Selon l’Institut International de Recherche sur la Paix de Stockholm, le SIPRI, une nouvelle course aux armements nucléaires est en train d’émerger, à un moment où les régimes de contrôle des armements sont gravement affaiblis. La quasi-totalité des neuf États dotés de l’arme nucléaire – États-Unis, Russie, Royaume-Uni, France, Chine, Inde, Pakistan, Corée du Nord et Israël, ont poursuivi ces derniers mois leurs programmes intensifs de modernisation nucléaire. On recense actuellement 12.241 ogives qui, presque toutes, appartiennent à la Russie ou aux États-Unis, mais également à la Chine. La Chine qui possèderait désormais au moins 600 ogives nucléaires et dont l’arsenal nucléaire croît plus rapidement que celui de tout autre pays. 12.241 ogives, c’est l’équivalent de 360.000 bombes d’Hiroshima. L’ère de la réduction du nombre d’armes nucléaires dans le monde, en cours depuis la fin de la Guerre froide, touche à sa fin. La tendance actuelle est à l’augmentation des arsenaux nucléaires, à l’exacerbation de la rhétorique nucléaire et à l’abandon des accords de contrôle des armements. En février 2026, expirera le Traité New START de 2010 sur les mesures visant à réduire et à limiter davantage les armements stratégiques offensifs. Avec l’invasion de la Crimée par la Russie en 2014, l’environnement stratégique mondial s’est dégradé en même temps que s’est exacerbée la compétition stratégique entre les États-Unis et la Chine et dégradée la situation sécuritaire au Moyen-Orient. Les bombardements israéliens et américains sur l’Iran au mois de Juin sont venus confirmer que la question nucléaire était bel et bien revenue sur le devant de la scène internationale. Plus que jamais, le risque de prolifération se pose au risque de désagréger l’ordre nucléaire. La sécurité mondiale s’en trouve détériorée d’autant. Invités : Héloïse Fayet,Benjamin Hautecouverture,Jean-Marie Colin,

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Il y a 80 ans, Hiroshima et Nagasaki changeaient le monde

8/2/2025
Les 6 et 9 Août 1945, les bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki précipitaient la reddition du Japon, mettant fin à la guerre du Pacifique. Un tournant de l’histoire et de la guerre qui a changé la face du monde. La mémoire de cet évènement tragique résonne comme un rappel nécessaire alors que l’actualité nous confronte à la menace de l’arme nucléaire et de sa prolifération dans le monde. Pourquoi Hiroshima, obscure ville moyenne de l’Empire, a-t-elle été choisie pour cible du premier bombardement atomique ? Fallait-il vraiment en passer par la destruction d’une seconde cité, Nagasaki, pour que le Japon accepte de capituler ? Le président Truman voulait-il avant tout impressionner Staline ? Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les mêmes questions taraudent historiens et survivants. Invités : Héloïse Fayet,Benjamin Hautecouverture,Jean-Marie Colin,

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Démographie: influence et puissance

7/27/2025
La population mondiale s’élevait en 2020 à 7,8 milliards d’habitants. En 2030, nous serons au moins 8,5 milliards. Et en 2050 ce chiffre pourrait dépasser les 10 milliards dans l’hypothèse d’une fécondité forte. La démographie est l’un des principaux éléments de la puissance d’un État, en même temps qu’elle peut aussi être un facteur de sous-développement. Ces chiffres sur la démographie mondiale recoupent des réalités extrêmement différentes. Alors que l’Europe connait un hiver démographique qui ne permet plus le renouvellement des générations, en Asie, l’Inde est devenue le pays le plus peuplé du monde avec 1,3 milliard d’habitants, devançant la Chine, dont la population vieillit inexorablement. Ce vieillissement de la population est déjà manifeste depuis des années au Japon et maintenant en Corée du Sud. En revanche la population africaine explose. Nombre de pays du continent n’ont pas achevé leur transition démographique. En 1950 l’Afrique pesait à peine pour 8,3% de la population mondiale et avait moins d’habitants que les États-Unis. En 2050 le continent africain devrait abriter un quart de la population mondiale. Quels effets ces nouvelles donnes démographiques auront-elles géopolitiquement et militairement ? Édition en partenariat avec la revue Questions Internationales « Démographie. Une inconnue décisive ». Invités : Gérard-François DumontPopulation et AvenirJean-Pierre Guengant, démographe et économiste du Développement. Directeur de recherche à l’Institut de Recherche pour le Développement. Serge Sur, professeur émérite de l’Université Panthéon Assas, rédacteur en chef de la Revue Questions internationales. Membre de l’Institut - Académie des sciences morales et politiques.

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L'Église orthodoxe dans les relations internationales

7/26/2025
Un attentat contre l’église grecque orthodoxe à Damas a fait 25 morts et plus de 60 blessés au mois de juin dernier, relançant l’inquiétude au sein de la minorité chrétienne. Celle-ci est passée d’un million de personnes avant la guerre en 2011, à moins de 300 000 aujourd’hui, en raison de l’exil et des déplacements forcés. Avec 200 à 300 millions de fidèles, l’Église orthodoxe est la troisième confession chrétienne, après le catholicisme et le protestantisme. Son histoire, marquée par de longues épreuves, notamment durant la conquête mongole et la longue domination de l’Empire ottoman, reste assez largement méconnue. Au carrefour des empires disparus, byzantin, ottoman et russe, l’orthodoxie a été déchirée par la guerre froide, avant de se retrouver au cœur des conflits contemporains : génocides, guerres des Balkans et d’Ukraine, d’Irak ou encore de Syrie. Les mondes orthodoxes sont complexes. Leurs influences et leur proximité réelle avec les pouvoirs politiques sont une grille de lecture des soubresauts du présent. Les prêches enflammés du patriarche Kirill de Moscou, que l’on a vu par ailleurs bénir les chars russes allant détruire les villes ukrainiennes, ont ravivé l’image d’une orthodoxie belliciste, ultraconservatrice et homophobe. Une orthodoxie radicalement hostile à l’Otan, à l’Union européenne et aux valeurs démocratiques. Regard sur le rôle de l’église orthodoxe dans les relations internationales. Invité : Jean-Arnaud Dérens, historien et journaliste, fondateur du Courrier des Balkans, dont il est le co-rédacteur en Chef. Géopolitique de l'orthodoxie. De Byzance à la guerre en Ukraine, aux éditions Tallandier.

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Vietnam, puissance en devenir?

7/20/2025
Terrain d’affrontements sanglants pendant des décennies, le Viêt Nam, 100 millions d’habitants, a gagné la paix et célèbre cette année le cinquantenaire de la chute de Saïgon en 1975 qui marqua la réunification du pays et la fin de la guerre du Vietnam, presque 30 ans après les premiers coups de feu contre les Français. Feux d’artifices et spectacle de drones ont précédé le 30 avril 2025 à Hanoï une parade militaire imposante sous le regard de Tô Lâm, le secrétaire général du parti communiste, nouvel homme fort de ce pays d’Asie du Sud-Est, pris en tenaille entre la Chine et Donald Trump. Des célébrations auxquelles les diplomates américains se sont vu interdire de participer par Washington tant elles marquent la déroute historique des États-Unis. Les images des derniers hélicoptères américains quittant en urgence les toits de Saïgon ne sont pas loin… Cinq décennies plus tard, le pays s’est transformé : il est devenu un atelier du monde, un acteur discret mais stratégique d’Asie du Sud-Est, un État autoritaire en pleine croissance. Comment le Vietnam a-t-il pansé les plaies du conflit ? Quelles mémoires en garde-t-il ? Quel est son rôle dans le grand jeu indo-pacifique, entre Pékin et Washington ? Quels sont ses défis ? Invités : François GuillemotHistoire du Vietnam contemporain. De 1858 à nos joursLaurent Gédéon,

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Chine / Union européenne: un sommet tout juste symbolique?

7/19/2025
Le 24 juillet 2025 est prévu, à Pékin, un sommet entre la Chine et l’Union européenne, initialement planifié pour célébrer le 50è anniversaire des relations diplomatiques entre les deux blocs. Le climat est tendu. Alors que l’agressivité commerciale de Donald Trump aurait pu encourager un rapprochement prudent entre Pékin et Bruxelles, c’est le contraire qui se passe. Les points de convergence sont quasi-inexistants, mais les litiges foisonnent. Sur le plan commercial d’abord avec une relation économique gravement déséquilibrée en faveur de Pékin et un environnement des affaires en Chine qui s’est largement politisé au fil des ans. Récemment et tandis que l’UE fait face à un déficit commercial énorme de 357 milliards de dollars avec la Chine, la présidente de la Commission européenne a accusé Pékin d’inonder le marché mondial avec une surcapacité subventionnée et d’utiliser sa position dominante sur les terres rares comme une arme. Il y a aussi les tensions géopolitiques mondiales : l’alignement de Pékin sur les vues de la Russie en Ukraine, son soutien à l’Iran au Moyen-Orient, ses claires intentions à l’égard de Taiwan, ses prédations économiques en Europe et en Afrique, son expansion maritime en mer de Chine. Que peut-on attendre de ce sommet ? Jusqu’où peut aller l’escalade commerciale ? L’Europe est-elle en mesure d’imposer une ligne commune vis-à-vis de la Chine ? Et quelles sont les marges de manœuvre dans un monde de plus en plus polarisé ? Regard avec nos invités : Jean-Dominique Giuliani,Laurent Malvezin,Marc Julienne,

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Le Danemark, plus européen que jamais

7/13/2025
C’est un pays d’un peu moins de six millions d’habitants, situé au nord de l’Europe. Depuis le 1er juillet 2025, le Danemark a succédé à la Pologne à la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne. Copenhague dispose de six mois pour mettre en œuvre son programme, avant tout axé sur la défense européenne, alors que la Russie poursuit son offensive en Ukraine et que les États-Unis de Donald Trump semblent vouloir délaisser le vieux continent. Tout un programme pour un pays qui a, pourtant, toujours entretenu des relations glaciales avec l’Union européenne. Qu’est-ce qui pousse le Danemark à changer de comportement ? Que faut-il attendre de cette présidence tournante ? Invités : - Christian Lequesne, professeur à Sciences Po Paris, ancien directeur du Centre de recherches internationales (CERI) de Sciences Po, spécialiste de l’Union européenne. Il a écrit «Le diplomate et les Français de l’étranger» (Les Presses de Sciences Po) - Damien Degeorges, consultant basé à Reykjavik (en Islande), spécialiste des pays nordiques. Auteur de «Terres rares : enjeu géopolitique du XXIè siècle» (L’Harmattan).

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Vers un nouvel ordre économique mondial ?

7/12/2025
La croissance mondiale pourrait être, cette année, au plus bas depuis la crise financière de 2008. La Banque mondiale a récemment revu à la baisse ses prévisions de croissance pour une large partie du globe. En cause, notamment : les droits de douane envisagés par le président américain. Ils devraient définitivement entrer en vigueur au 1er août 2025, selon Donald Trump, pour les pays qui n’ont pas conclu d’accord avec Washington. Autant dire qu’il reste peu de temps pour s’adapter à une politique américaine qui rebat les cartes, et qui perturbe un système économique déjà bien fragile. Serait-ce, d’ailleurs, le dernier coup porté à l’hypermondialisation des 20 ou 30 dernières années ? L’ordre économique mondial est-il en train de se transformer sous nos yeux et, si oui, comment ? Qui pourrait en sortir gagnant ? Invités : - Guillaume Duval, ancien rédacteur en chef du magazine Alternatives économiques, conseiller auprès de l’Institut Jacques Delors - Vincent Vicard, économiste, responsable du programme Analyse du commerce international au CEPII (Centre d’études prospectives et d’informations internationales).

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Et si la puissance n'appartenait plus aux grandes nations?

7/6/2025
Depuis des décennies, les grandes puissances façonnent l’ordre mondial : les États-Unis, la Russie, la Chine, ou encore les puissances européennes. Mais cet ordre, fondé sur des rapports de force traditionnels et des équilibres géostratégiques figés, est aujourd’hui remis en cause. Dans son dernier essai, « Fin de la politique des grandes puissances », aux éditions de l’Observatoire, Nicolas Tenzer défend l’idée que les traditionnelles grandes puissances voient leurs jours comptés. Les États-Unis de Trump ont brisé l’Alliance Atlantique ; la Chine, qui reste une puissance de prédation, s’enlise dans ses contradictions internes ; la Russie quant à elle interroge sur son propre avenir. En face d’elles, émergent des acteurs plus agiles susceptibles de réinventer les règles du jeu international. Les instruments classiques de puissance ne suffisent plus à penser ni à répondre aux crises contemporaines. Ni le droit international, ni les institutions multilatérales, ni même la dissuasion militaire ne semblent capables d’endiguer l’escalade des violences ou d’empêcher les guerres asymétriques. La guerre entre l’Iran et Israël, avec les États-Unis en arbitres ambigus confirme-t-elle l’obsolescence de cette « politique des grandes puissances ? Ou est-elle une expression brutale de plus du rapport de force nu et des sphères d’influence ? Invité : Nicolas Tenzer. Enseignant à Sciences Po, blogueur sur les questions internationales sur Tenzer Strategics. « Notre guerre » et « Fin de la politique des grandes puissances », éd. de L'Observatoire.

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Quels nouveaux rapports de force au Proche et au Moyen-Orient?

7/5/2025
Donald Trump et le Moyen-Orient concentrent l’attention diplomatique. Le cessez-le-feu proclamé par le président américain, entré en vigueur le 24 juin marque-t-il une étape vers la fin du conflit entre Israël et l’Iran après les douze jours de combat initiés par Tel Aviv et l’intervention américaine avec les avions furtifs B2 porteurs de bombes anti-bunker ? Les objectifs que poursuivait le gouvernement israélien ont-ils été atteints ? Que sait-on de l’ampleur des dommages subis par les installations nucléaires iraniennes ? Le conflit peut-il reprendre de façon ouverte ou par à-coups ? Quelles conséquences pour la population iranienne ? Le processus de normalisation des relations entre Israël et les pays de la région initié par les accords d’Abraham est-il enterré ? La Pax américana pourra-t-elle s’imposer face à la volonté d’en découdre du gouvernement israélien ? Que sait-on de la doctrine américaine aujourd’hui au Moyen-Orient. Donald Trump peut-il apporter paix et stabilité ou fait-il renaitre les cycles d’influence et de désordre ? Quels nouveaux rapports de force au Proche-Orient ? Invités : - Agnès Levallois, présidente de l’IREMMO et chargée de cours à Sciences Po. Auteure du « Livre noir de Gaza », aux éditions du Seuil - Adel Bakawan, sociologue. Directeur du European Institute for Studies on the Middle East and North Africa et chargé de cours à Sciences Po Lyon. « La décomposition du Moyen-Orient. Trois ruptures qui ont fait basculer l’histoire », éd. Tallandier - Clément Therme, historien des Relations Internationales. Chargé d’enseignement à l’Université Paul Valéry de Montpellier et à Sciences Po. « Idées reçues sur l’Iran », éd. le Cavalier Bleu et « Téhéran-Washington. 1979-2025 », éd. Hémisphères. À paraitre en août 2025.

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L'action humanitaire à l'épreuve des crises mondiales

6/29/2025
Des pénuries de nourriture, de médicaments, de biens de première nécessité… et des approvisionnements en très grande partie bloqués par Israël. Depuis plusieurs mois, les Palestiniens de la bande de Gaza manquent de tout. Plus de deux millions de personnes confrontées à la faim, aux maladies, et qui risquent même leur vie face aux tirs et bombardements de l’armée israélienne, lors des rares distributions d’aide. Une situation chaotique qui souligne, une fois de plus, l’importance cruciale de l’action humanitaire, déployée aussi depuis l’invasion russe en Ukraine, la guerre civile au Soudan, indispensable pour aider les victimes de catastrophes naturelles ou d’une épidémie. De plus en plus sollicitées, les différentes organisations qui s’occupent de l’action humanitaire doivent s’adapter à des contextes violents, où le droit international humanitaire est de plus en plus fragile, et qui demandent des moyens importants malgré les baisses de financements. Invités : - Jean-François Corty, président de l’ONG Médecins du monde, chercheur associé à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS). Il vient de publier «Géopolitique de l’action humanitaire» (éditions Eyrolles) - Philippe Ryfman, politiste et juriste, professeur et chercheur associé honoraire à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, ancien directeur du master Coopération internationale et action humanitaire - Jean-Martin Bauer, directeur du service d’analyse de la sécurité alimentaire au Programme alimentaire mondial (PAM), lié à l’Organisation des Nations unies.

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Qui a le plus à gagner ou à perdre avec l'OTAN ?

6/28/2025
Les années passent et ne se ressemblent pas forcément, pour l’OTAN. Au début de l’invasion russe en Ukraine, les regards se sont rapidement tournés vers l’Organisation du traité de l’Atlantique nord, potentiellement de retour au centre du jeu alors que le président français l’avait accusée, quelques années plus tôt, d’être «en état de mort cérébrale». Depuis, les 32 membres de l’alliance se creusent les méninges pour tenter de mieux se coordonner, notamment face à Moscou. Ils se sont réunis, cette semaine, à La Haye, pour un sommet aux Pays-Bas… avec, aussi, l’objectif de séduire l’allié américain, Donald Trump, lui qui se plaint de ce que coûte l’OTAN, et qui se préoccupe davantage de ses intérêts dans une autre région, dans l’Asie-Pacifique. Invités : - Amélie Zima, chercheuse, responsable du programme «sécurité européenne et transatlantique» de l'Institut français des Relations internationales (Ifri) - Jean-Marc Vigilant, ancien directeur de l'École de guerre, chercheur associé à l'Institut de Relations internationales et stratégiques (IRIS), président de l'association EuroDéfense-France - Steven Ekovich, professeur émérite de Sciences politiques et d'Histoire à l'Université américaine de Paris.

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Pourquoi l'ONU reste incontournable

6/22/2025
« Préserver les générations futures du fléau de la guerre », « vivre en paix dans un esprit de bon voisinage », « proclamer la foi dans les droits fondamentaux de l’homme, dans l’égalité des droits des hommes et des femmes, ainsi que des nations, grandes et petites » : voilà quelques-uns des principes énoncés dans le préambule de la Charte des Nations unies. Elle a été adoptée le 26 juin 1945, à l’issue de la conférence de San Francisco. Signée dans un premier temps par 50 États, elle entérine la création et établit les contours de l’Organisation des Nations unies, l’ONU, qui rassemble désormais 193 membres. Tous se sont donc, sur le papier, engagés à « maintenir la paix et la sécurité mondiale ». Et pourtant, 80 ans après la naissance de cette organisation, les principes énoncés par la Charte des Nations unies semblent plus que jamais négligés. Les guerres se multiplient : entre la Russie et l’Ukraine, au Moyen-Orient (dernier exemple en date entre l’Iran et Israël) ou encore au Soudan. Et rien ni personne ne semble, pour l’instant, pouvoir y mettre un terme, pas même l’ONU. Alors à quoi sert-elle encore ? Pourquoi reste-t-elle, malgré tout, incontournable ? Invités : Chloé MaurelLes grands discours à l'ONUUne brève histoire de l'ONU au fil de ses dirigeantsRomuald ScioraQui veut la mort de l'ONU?Ronald HattoLe maintien de la paix, l'ONU en action À écouter aussiEt la paix dans tout ça?

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L'espace Schengen, 40 ans de frontières européennes

6/21/2025
Tout a commencé à bord du Princesse Marie-Astrid, un bateau ancré dans la Moselle, à Schengen, petite ville luxembourgeoise située à la frontière avec la France et l’Allemagne. Lieu symbolique pour la signature, le 14 juin 1985, d’un accord de libre circulation entre la France, l’Allemagne (de l’Ouest, à l’époque), la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg. L’accord de Schengen introduit donc la fin des frontières intérieures et va jouer un rôle déterminant dans la construction européenne. Quarante ans plus tard, l’espace Schengen compte désormais 29 membres : 25 des 27 pays de l’Union européenne et quatre États associés (Norvège, Suisse, Islande, Liechtenstein). Plus de 400 millions de citoyens peuvent, théoriquement, circuler librement, pour le travail ou le tourisme, sans contrôle systématique aux frontières. Mais les défis sécuritaires et migratoires préoccupent de plus en plus de pays, à tel point que l’essence même d’une telle organisation est sans cesse questionnée. Invitées : Stéfanie BuzmaniukMarie-Laure Basilien-Gainche À lire aussiAccords de Schengen : 40 ans de libre circulation des personnes en Europe

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Avec Karol Nawrocki, la Pologne entre l’Europe et Donald Trump

6/15/2025
Environ 370.000 voix d’écart seulement ont été décomptées, sur plus de 28 millions d’électeurs… Le second tour de la présidentielle n’a jamais été aussi serré, en Pologne. Finalement, le nationaliste Karol Nawrocki a été élu, début juin, avec 50,89% des suffrages, face au maire de Varsovie, le pro-européen Rafal Trzaskowski. Un tout petit écart qui pourrait avoir de grandes conséquences… D’abord, pour la Pologne et pour le gouvernement de Donald Tusk, qui va avoir du mal à imposer ses réformes, avec ce président conservateur… Et puis pour l’Europe, qui doit, dans un contexte de guerre en Ukraine, composer avec ce pays, l’un des plus puissants sur le plan militaire, géographiquement proche de la Russie mais présidé, désormais, par un homme fasciné par Donald Trump. Invités : - Pierre Buhler, ancien ambassadeur français à Varsovie jusqu’en 2016 - Jacques Rupnik, directeur de recherche émérite au Centre de recherches internationales de Sciences Po, spécialiste de l’Europe centrale.

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Attaque massive d’Israël contre Téhéran: un tournant pour l’Iran et la région

6/14/2025
«Rising Lion» («le lion qui se lève») : voilà comment Israël a baptisé son opération en Iran. L’État hébreu a lancé une offensive, dans la nuit du vendredi 13 juin 2025, en frappant une centaine de cibles militaires et nucléaires iraniens. Plusieurs hauts gradés des forces iraniennes ont aussi été tués. Israël justifie cette attaque en assurant disposer de renseignements prouvant que Téhéran s’approchait du point de non-retour vers la bombe atomique. L’Iran dénonce une «déclaration de guerre» et promet une riposte «sans limites». La communauté internationale, elle, appelle à la désescalade. Cette offensive intervient au moment où Téhéran avait entamé avec Washington des négociations sur un accord sur le nucléaire. Mais les cartes sont désormais rebattues. Invités : - Azadeh Kian, professeure franco-iranienne de sociologie à l’Université Paris Cité - Benjamin Hautecouverture, maître de recherche à la Fondation pour la recherche stratégique - David Rigoulet-Roze, chercheur associé à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), spécialiste du Moyen-Orient - Nicolas Falez, journaliste au service international de RFI.

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Les fonds marins : une nouvelle frontière géopolitique?

6/8/2025
Un siècle minier s’ouvre et la question qui se pose est de savoir où trouver tous les métaux dont nous allons avoir besoin. Que ce soit pour la transition énergétique ou la transition numérique. La production mondiale actuelle est largement insuffisante. Selon la CNUCED, Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement, la somme des projets miniers prévus d’ici à 2030 est au minimum dix fois moins élevée que les besoins. De plus, alors qu’une ruée sur les métaux s’amorce, le monde réalise l’emprise établie de la Chine, qui exploite des mines sur son sol et à l’étranger, importe et raffine les minerais en métal avant de fabriquer une multitude d’équipements. Selon l’Institut de Géologie des États-Unis, la Chine contrôlerait une trentaine sur la cinquantaine de métaux critiques. Et un tiers environ des réserves mondiales pour l’ensemble des métaux serait concentré en Afrique. La question des approvisionnements en métaux est au cœur des enjeux de souveraineté industrielle et les politiques des grandes puissances se multiplient pour trouver davantage de ressources minérales afin d’alimenter la transition bas-carbone d’une part, de l’autre la transition numérique. L’intérêt pour les fonds marins n’est pas récent mais il prend un sens nouveau avec la compétition entre États à laquelle on peut s’attendre à l’horizon 2050 pour sécuriser les ressources. De nombreux pays se tiennent ainsi prêts à conquérir cette nouvelle frontière pour satisfaire leur appétit. Entre impératifs de transition énergétique, préservation de la biodiversité et enjeux géopolitiques, que révèle ce nouveau front d’exploitation planétaire ? Et jusqu’où sommes-nous prêts à aller dans notre quête de ressources ? Faut-il ouvrir la boite de Pandore ? La question se pose alors que le sommet international sur les océans se tient ce mois-ci à Nice, dans le sud de la France. Invités : Emmanuel Hache,Romane Lucq,Emilie Normand,

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Géopolitique des données maritimes

6/7/2025
C’est un paradoxe qui fait réfléchir : nous connaissons mieux la surface de la Lune -voire celle de Mars- que les fonds marins de notre propre planète. Alors que des satellites ont cartographié chaque cratère lunaire avec une précision étonnante, plus de 80% de nos océans restent encore aujourd’hui largement inexplorés. L’océan, pourtant omniprésent, demeure un monde difficile d’accès alors qu’il fait partie intégrante de notre planète. Sa profondeur, son opacité, sa pression extrême rendent son exploration bien plus complexe que celle d’un corps céleste sans atmosphère. Les choses changent. De l’espace aux abysses, la donnée c’est-à-dire la connaissance, est désormais au cœur des rapports de puissance. Les océans entrent à leur tour dans l’ère du numérique. Dans ce contexte, le sommet international sur les océans qui se tient ce mois-ci à Nice dans le sud de la France, ambitionne de poser les bases d’une gouvernance renouvelée de la mer, où sciences, technologie et stratégie se croisent. Que signifie vraiment cette numérisation de l’océan dont on parle tant ? Cartographier les fonds, surveiller les flux, modéliser les écosystèmes, traquer les pollutions, anticiper les catastrophes… Derrière la collecte, le traitement et la valorisation des données maritimes, se joue une nouvelle forme de souveraineté. Des satellites aux capteurs sous-marins, des jumeaux numériques aux plateformes de données partagées, qui maitrise les outils ? Et surtout à quelles fins ? Coopérer ou dominer, explorer ou exploiter, protéger ou surveiller ? La donnée maritime devient un champ d’affrontements aussi bien technologiques que politiques. Dans un contexte marqué par la montée des conflictualités hybrides, la souveraineté maritime ne se pense plus sans souveraineté numérique. La mer est-elle un territoire numérique comme les autres ? Édition en partenariat avec la Revue Internationale et Stratégique et son numéro intitulé «L’Océan transparent. Géopolitique des données maritimes ». Invités : Julia Tasse,Géopolitique de la merGuillaume Delacroix,MondeL’ExpressCharles Guenois,

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Quand l'espace maritime se militarise

6/1/2025
À la veille de la conférence de l’ONU sur l'Océan qui se tient au mois de juin 2025 à Nice sur les bords de la Méditerranée, nous nous penchons sur les questions de sûreté en mer et de militarisation de l’espace maritime. Témoin fragile de l’évolution du climat et de la biodiversité, la mer se présente chaque jour davantage comme un terrain de jeu stratégique, où se croisent intérêts économiques, ambitions politiques et rivalités militaires. La réalité ​​​​​​​démographique mondiale se traduit par l’augmentation permanente des besoins de la pêche de capture. Les fonds marins recèlent d’immenses quantités d’hydrocarbures et de ressources minérales inexploitées, notamment les terres rares, représentant des valeurs économiques considérables et convoitées. La mer est aussi un espace de transit : le transport maritime a explosé au cours de la dernière décennie. Enfin, 90 % des liaisons ​​​​​​​internet passent par environ 430 câbles sous-marins, lesquels sont aujourd’hui à 90 % aux mains des géants du ​​​​​​​numérique que sont les ​​​​​​​GAFA. Plus que jamais, la mer s’impose comme un théâtre prépondérant de la compétition mondiale. Entre infrastructures sous-marines perturbées par des actions hybrides, trafics maritimes illicites visant à contourner les sanctions, attaques de navires occidentaux par les missiles des ​​​​​​​Houthis le long des côtes de la mer Rouge, montée en puissance phénoménale de la Marine chinoise, présence accrue des sous-marins ​​​​​​​russes aux abords de l’Europe. Les espaces maritimes et océaniques sont de nouveau des territoires de conflictualité potentielle. Invités : Virginie SaliouThierry DuchesneNicolas MazzuchiLa confrontation en mer. L’avenir de la stratégie navale

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Le trumpisme

5/31/2025
Le trumpisme apparaît comme le phénomène politique majeur du premier quart du XXIe siècle. Il est né de la rencontre entre un personnage hors norme, Donald Trump, héritier, entrepreneur et star de la téléréalité, quelques idées fortes et un socle électoral républicain en recomposition, particulièrement après la présidence de George W. Bush et les années de guerre en Irak et en Afghanistan. Donald Trump bouleverse les codes du Parti républicain, secoue les institutions américaines et influence bien au-delà des frontières des États-Unis. Il transforme le paysage politique américain. Entre populisme, nationalisme, rejet des élites – quoique – polarisation extrême et guerre contre les médias, le trumpisme réunit autour de lui chrétiens évangélistes, idéologues nationaux conservateurs, masculinistes et titans de la tech. Il entend détruire l’ordre international hérité de la Seconde Guerre mondiale. Peut-on dire avec le retour de Donald Trump à la Maison Blanche que le trumpisme n’est ni une parenthèse ni une anomalie et qu’il s’est imposé comme une force politique durable et dominante ? Maya Kandel est notre invitée. Chercheuse indépendante associée à l’Université Sorbonne Nouvelle Paris 3, historienne spécialiste de la politique étrangère. À lire aussiHistoire du Parti républicain, de l’abolition de l’esclavage à Donald J. Trump

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