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Reportage France - Paroles de soignants

RFI

Du lundi au vendredi, un reportage pour mieux connaître la société française et comprendre ses débats.

Location:

Paris, France

Genres:

World News

Networks:

RFI

Description:

Du lundi au vendredi, un reportage pour mieux connaître la société française et comprendre ses débats.

Language:

French


Episodes
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Portraits de professeurs de français - Khaleda Sarem, professeure de français langue étrangère, à Paris [4/5]

7/16/2025
Ils viennent des quatre coins du globe… 1 200 enseignants de français se sont donné rendez-vous du 10 au 17 juillet à Besançon pour le XVIᵉ congrès mondial de la Fédération internationale des professeurs de français. Lucie Bouteloup est sur place. Après des professeurs burkinabè, colombiens et indiens, aujourd’hui, elle nous présente une professeure afghane. En Afghanistan, le français est toujours la deuxième langue étrangère étudiée. Demain, Lucie Bouteloup nous présentera un nouveau portrait : celui d’une enseignante au Québec.

Duration:00:02:40

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Portraits de professeurs de français - Srunika Kannan, professeure à l'Université de Madras, en Inde [3/5]

7/15/2025
Ils viennent des quatre coins du globe… 1 200 enseignants de français se sont donné rendez-vous du 10 au 17 juillet à Besançon pour le XVI congrès mondial de la Fédération internationale des professeurs de français. Lucie Bouteloup est sur place et aujourd’hui elle nous présente une jeune professeure indienne de l'université de Madras, Srunika Kannan. L’Inde compte aujourd’hui plus de 600 000 locuteurs de français et le français est la première langue étrangère étudiée. Demain, Lucie Bouteloup dresse le portrait d'une professeure qui enseigne le français en Afghanistan.

Duration:00:02:39

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Portraits de professeurs de français – Erika Escobar, professeure de français à Lima, au Pérou [2/5]

7/14/2025
Ils viennent des quatre coins du globe : 1 200 enseignants de français se sont donné rendez-vous du 10 au 17 juillet à Besançon pour le XVI congrès mondial de la Fédération internationale des professeurs de français. Lucie Bouteloup est sur place. Elle nous présente aujourd'hui Erika Escobar, une professeure de français qui enseigne à Lima, au Pérou. Demain, Lucie Bouteloup nous présentera un nouveau portrait : celui d’une enseignante à Madras en Inde.

Duration:00:04:19

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Série Portraits de professeurs de français – Salifou Coulibaly professeur à Ouagadougou, au Burkina Faso

7/13/2025
Ils viennent des quatre coins du globe. 1 200 enseignants de français se sont donné rendez-vous du 10 au 17 juillet à Besançon pour le XVI congrès mondial de la Fédération internationale des professeurs de français. Lucie Bouteloup est sur place et cette semaine, chaque jour, elle va nous présenter l’un d’entre eux. Aujourd’hui c’est Salifou Coulibaly. Il enseigne au collège Ouagadougou au Burkina Faso. Demain, Lucie Bouteloup dresse le portrait d'une professeure qui enseigne le français à Lima, au Pérou.

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Affaire Nathalie Dumont: un «cold case» bientôt résolu par la généalogie génétique?

7/10/2025
Trente-huit ans après les faits, l'enquête sur le viol et l'assassinat de la petite Nathalie Dumont, tuée à l'âge de neuf ans près de Paris, pourrait être résolue grâce à une technologie utilisée par le FBI mais encore impossible en France : la généalogie génétique. « C'est un manque, encore beaucoup plus fort, d'année en année. D'ailleurs, quand j'en parle, c'est difficile parce que pour moi... c'est son manque. Le manque d'elle ». Trente-huit ans après, Nathalie a encore du mal à retenir ses larmes. Elle est l'une des grandes sœurs de Sabine Dumont, violée et assassinée en 1987 à l'âge de neuf ans, à Bièvres. Son meurtrier n'a jamais été retrouvé. Mais grâce à la persévérance de leur mère notamment, l'enquête n'a jamais été refermée. « Elle n'a jamais lâché face à la pression de peut-être une ou deux juges d'instruction qui voulaient absolument clôturer ce dossier. Elle a dit non. C'est quand même aussi grâce à elle qu'aujourd'hui, on est là », salue Nathalie. Avec des éléments de preuve jamais détruits. « On a conservé les habits que portait Sabine. Et heureusement, parce que dans beaucoup d'affaires en France, on ne les conserve pas correctement. Quelques années après, on a pu caractériser un ADN, l'ADN du sperme. Cet élément-là est évidemment décisif pour découvrir la vérité », remarque Me Didier Seban, l'avocat de la famille Dumont. Depuis la fin des années 90, l'ADN du suspect est comparé au fichier national des empreintes génétiques. Il compte aujourd'hui cinq millions de profils, enregistrés lors d'enquêtes. Cela n'a jamais rien donné. « Tout est une histoire de marqueurs d'ADN. En France, on prend 23 marqueurs pour les inscrire au fichier. C'est très limité. Ce n'est pas suffisant pour faire de la généalogie génétique », poursuit Me Didier Seban. À lire aussiADN: une découverte scientifique fondamentale La généalogie génétique, le nouvel espoir des Dumont. Cette technologie a permis au FBI, la police fédérale américaine, de résoudre plusieurs centaines d'affaires en comparant des empreintes génétiques aux fichiers de sociétés privées qui proposent des tests ADN. Ces tests utilisent plusieurs milliers de marqueurs. Résultat, si le suspect n'est pas dans la base de données, on peut peut-être y trouver un membre de sa famille, même très éloigné. « C'est interdit en France de demander son ADN, c'est même passible d'une amende. Mais beaucoup de Français s'adressent aux États-Unis qui vont leur donner leurs origines, des traces de leur histoire familiale. On nous parle de près d'un million de Français qui l'auraient fait, explique Me Seban. On peut en interrogeant ces fichiers retrouver la trace d'un cousin, d'un oncle de l'auteur des faits. C'est l'espoir que nous avons ». Un expert en généalogie aura ensuite la charge de retracer l'arbre familial pour remonter au suspect. La France a déjà fait appel une fois au FBI, pour retrouver un violeur en série. Elle a donné son feu vert pour que l'affaire Dumont en bénéficie aussi. « On saura. Il y aura une justice qui sera rendue, il y aura une vérité qui aura été aboutie », veut croire Nathalie. La famille espère que leur affaire fera aussi avancer la législation française, pour que la généalogie génétique puisse être aussi pratiquée en France. À lire aussiL’ADN peut-il faire la police?

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Visite du passé colonial de Marseille dans les pas de l’artiste Mariam Benbakkar

7/9/2025
À Marseille, dans le sud de la France, l’artiste Mariam Benbakkar, fondatrice de l’association Filles de blédards, propose régulièrement des visites qui mettent en lumière le passé colonial de la ville. Une histoire aujourd’hui encore méconnue, alors que l’Algérie fêtera le 5 juillet ses 63 ans d’indépendance. Dans le centre-ville de Marseille, une quinzaine de personnes se regroupent autour de l’artiste Mariam Benbakkar. Elle démarre une visite autour du passé colonial de la ville. « Cet endroit, la rue Saint-Ferréol, c'est vraiment l'artère commerçante de la ville. À partir de 1848, tout ce qui arrive d'Algérie en tant que matière brute – car cela devient un pays exploité, qui devient vraiment un pays ressource pour tout l'empire français – arrive à Marseille », explique-t-elle. Peu le savent, mais l’immense magasin de vêtements Uniqlo, face au groupe, est une ancienne banque coloniale. Au sous-sol du magasin, une pancarte explicative est cachée derrière des cintres. « Avant, quand c'était encore un magasin Mango ici, il y avait des plafonds peints. Il y avait aussi les noms des différentes villes avec lesquelles la compagnie commerçait, donc des villes d'Algérie, de Syrie...Tout cela a été recouvert par un faux plafond et la clim du Uniqlo. Il n'y a pas de volonté, il y a juste un effacement de la mémoire qui fait que les gens ne sont même pas au courant. On est dans une forme de continuité économique et coloniale, parce qu'on est toujours sur des investisseurs privés qui sont propriétaires ». À lire aussiLa première guerre d’Algérie (1830-1852): une «évidence oubliée» Deuxième étape, devant l’imposante Chambre de commerce et d’industrie. Sur le fronton, le nom de navigateurs célèbres et les denrées qui arrivaient des colonies par la mer. « À l'intérieur, on a un bâtiment avec un hall central qui est uniquement fait de marbre d'Algérie et de Carrare. On a aussi deux macarons, faits par un certain Louis Botinelly, qui s'appellent "produits d'Afrique" et "produits d'Asie". Chaque produit est porté par un être humain, donc pour l'Afrique on a que des femmes à poil en train de porter des régimes de bananes et pour l'Asie on a des chapeaux, la rizière. Toutes ces images qui naissent et qui s'implantent dans les cerveaux au XIXe siècle, nous en subissons les conséquences jusqu'à aujourd'hui. C'est comme si l'espace urbain avait un inconscient et quand notre inconscient, tous les jours, voit ces images-là, forcément, elles rentrent à l'intérieur de nous au bout d'un moment ». Pauline est venue participer à la balade, elle trouve ce savoir précieux : « Je pense que c'est hyper important d'avoir accès à sa visite pour redécouvrir d'une certaine manière ma ville dans laquelle je suis née et j'ai grandi. Découvrir sa partie historique. Comme elle le dit, des faits ont été invisibilisés ». Pour Mariam Benbakkar, tout le monde est concerné de près ou de loin par l’histoire de la France et de ses colonies, et le sujet est toujours d'actualité. À lire aussiDevoir de mémoire: la France face aux crimes coloniaux au Cameroun

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Tour de France: la course à l'équipement

7/8/2025
Le Slovène Tadej Pogaçar a remporté à Rouen la quatrième étape du Tour de France. Il est deuxième du classement général dans la même seconde que le maillot jaune Mathieu van der Poel, avant un rendez-vous très important ce mercredi : le premier contre-la-montre individuel, 33 km autour de Caen. Un exercice solitaire où les jambes font la différence, mais pas seulement. C’est aussi l’occasion d’étrenner les dernières innovations sur des vélos bourrés de technologie et d’électronique. Comme en Formule 1, c’est une véritable course à l’équipement que se livrent aujourd’hui les équipes en coulisses. Un phénomène qui s’accélère de manière spectaculaire depuis une quinzaine d’années. C’était il y a quarante ans : les premières pédales automatiques, un système de fixation pied/vélo inspiré du ski… La marque Look en équipera Bernard Hinault, dans sa victoire sur le Tour 1985. À l’époque, les innovations technologiques majeures sont rares. « Quand on voit celle-là et qu'on voit la dernière, c'est la Préhistoire. Quand on voit les cintres du guidon, quand on voit les roues, quand on voit les freins à disque, c'est des évolutions fulgurantes, ce sont les mêmes évolutions que la pédale automatique, explique l’ancien cycliste Jean-François Bernard, il y a des innovations tous les quatre matins. C'est de la folie. Les coureurs changent d'équipe en fonction de ce qu'ils ont comme matériel dans l'équipe ». Des coureurs attentifs à tous les détails, de la forme parfois surprenante des casques au textile des chaussettes. « Pour nous, c'est une obsession, reconnaît Cédric Vasseur, manager de l’équipe Cofidis. On est dans l'optimisation de la performance à tous les niveaux. C'est-à-dire en termes d'aérodynamisme, de rigidité, mais aussi et surtout en termes de poids. Qu'il y ait un élément réel, mais aussi qu'il y ait un élément psychologique, c'est très important pour le coureur ». À lire aussiTour de France 2025: Tadej Pogacar signe la centième victoire de sa carrière à Rouen Comme des pilotes de Formule 1, les coureurs échangent régulièrement avec le département performance des équipes. Une démarche cruciale, aujourd’hui. « Pour nous, ce qui est fondamental, c'est la période hivernale, indique le Français Benjamin Thomas, spécialiste du contre-la-montre. C'est le hors-saison, c'est là où on va avoir du temps pour tester le matériel, le nouveau matériel. C'est là où il y a les changements : on peut changer de cadre, de roue. Par exemple, on avait testé en décembre et janvier les nouveaux groupes treize vitesses. On avait fait les retours sur ce que l'on avait bien aimé, ce que l'on pouvait encore modifier pour l'améliorer. Et là, on est au Tour de France avec le nouveau groupe et la version finale. Ils ont intégré ce que l'on leur avait dit sur des petits détails, des poignées... Ça fait la différence ». Mais quelle est la valeur réelle de ces gains marginaux ? Tadej Pogaçar pourrait-il gagner le Tour de France aujourd’hui avec un vélo d’une dizaine d’années ? Pas sûr pour Cédric Vasseur : « On a beaucoup évolué au niveau des pneumatiques, des roulements, au niveau du poids du vélo... À tous les niveaux, ça serait beaucoup plus difficile pour lui de gagner le Tour de France, voire impossible ». Heureusement pour le champion slovène, son équipe est l’une des plus à la pointe du peloton et ses jambes font le reste.

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C'est l'incertitude et «l'immobilisme politique en France»

7/7/2025
Il y a un an, le président français, à la surprise générale, décidait de dissoudre l'Assemblée nationale. Organisées très rapidement, les élections législatives n'avaient pas permis au camp présidentiel de conserver sa majorité. Depuis, la politique reste instable, mais à partir de ce 8 juillet, le président de la République, peut, s'il le souhaite, dissoudre à nouveau. Quoi qu'il en soit, dans deux ans, les Français seront de nouveau appelés aux urnes, pour choisir le futur locataire de l'Élysée. Comment les électeurs envisagent-ils le futur ? À lire aussiFrance: Emmanuel Macron recouvre le droit de dissoudre l'Assemblée nationale

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Quatre millions de mégots jetés à Paris: la capitale lance un plan contre ce fléau

7/6/2025
En France, il est dorénavant interdit de fumer dans plusieurs lieux publics, comme les plages et aux abords des écoles. Une mesure qui permettra peut-être de limiter les dégâts causés à l'environnement par les mégots. Chaque minute, dans le monde, 8 millions de mégots sont jetés. À Paris, un plan massif a été lancé pour lutter contre les mégots qui nuisent au climat et à la propreté urbaine. Un plan qui passe encore et toujours par de la sensibilisation. À lire aussiHexacup: ils ramassent des mégots pour pouvoir jouer au foot

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Champigny-sur-Marne: la baignade dans la Marne à nouveau autorisée

7/3/2025
ENFIN diront ce samedi certains parisiens et touristes ! À partir du 5 juillet, il sera possible de se baigner dans la Seine. Une promesse héritée des Jeux olympiques de Paris 2024, qui bénéficiera aussi à la Marne, la rivière la plus longue de France, après plus d'un demi-siècle d'interdiction. Une zone de baignade aménagée et sécurisé au niveau de la Ville de Champigny-sur-Marne qui abrite aussi une base nautique. Comme pour la Seine, la qualité de l'eau y est et y sera régulièrement contrôlée. À quelques jours du lancement de la nouvelle baignade, et à l'occasion d’une opération de nettoyage de la Marne, Arame Mbengue s'est rendue sur le site.

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Dans les Vosges, une usine donne une deuxième vie aux briques alimentaires

7/2/2025
Dans les montagnes des Vosges, berceau de l'industrie du papier dans le nord-est de la France, une usine du groupe italien Lucart SAS met en avant sa production de papier toilette et d'essuie-tout, fabriqués grâce au recyclage de briques alimentaires. Une façon de redorer le blason d'une industrie connue pour son impact environnemental sur l'eau, l’air ou encore en termes d'émissions carbone. Reportage à Laval-sur-Vologne. À quelques pas de la rivière qui a donné son nom à cette vallée des Vosges où le premier moulin à papier remonte au XVI siècle, de grandes balles de briques alimentaires comprimées, de plusieurs centaines de kilos chacune, s'alignent à l'extérieur de l'usine Lucart SAS. Ce sont des briques de lait, de soupe ou de jus de fruit qui ont été consommées puis jetées par les Français dans le bac à tri, et qui servent de matière première à l'entreprise. Chaque année, l'usine de Laval-sur-Vologne en recycle « entre 35 000 et 40 000 tonnes », indique Pascal Jacquemin, responsable technique. « Il y a trois matériaux dans la brique alimentaire, détaille Benoît Cottel, le directeur général de Lucart SAS. D'abord, on a de la fibre de cellulose, c'est-à-dire du papier aux alentours de 70%. Puis, on va trouver un film plastique – du polyéthylène –, et enfin, un film aluminium. Notre savoir-faire chez Lucart, c'est qu'on sait séparer ces couches. » Comment se déroule cette séparation des différentes matières afin de procéder à leur recyclage ? Nous n'aurons pas beaucoup de détails, secret industriel oblige. « Ce qu'on peut dire, c'est qu'il y a des actions par l'eau, des actions mécaniques et des actions thermiques qui vont nous permettre de séparer la fibre de cellulose du polyéthylène et de l'aluminium qui vont rester ensemble », explique tout de même Benoît Cottel. À lire aussiPourquoi recycle-t-on si peu de plastique ? Une bobine de papier de presque 50 kilomètres Nous entrons alors dans la partie de l'usine où la fibre de cellulose est transformée. L'atmosphère est humide et le bruit des machines assourdissant. « Ce qu'on entend, ce sont les moteurs, les roulements mécaniques, c'est la pâte qui tourne dans les pulpeurs et les convoyeurs qui acheminent la matière jusque dans les pulpeurs », décrit le directeur général. Quand ces gros mixeurs ont fini de préparer la pâte à papier, celle-ci est chauffée pour être nettoyée. « Et la dernière étape, ce sont les deux machines à papier, indique Pascal Jacquemin, responsable de la fabrication. On égoutte la pâte à papier, ensuite on la presse, on l'essore, puis on la sèche. Ensuite, on va produire une feuille conforme aux caractéristiques demandées par le client, en épaisseur, en grammage. » Depuis la salle de contrôle vitrée, les opérateurs surveillent les paramètres des deux machines à papier 24 heures sur 24 et sept jours sur sept. Enfin, en bout de chaîne dans un troisième bâtiment, des robots transforment cette énorme bobine de papier de presque 50 kilomètres et de plusieurs tonnes, en petits paquets d'essuie-mains. « On découpe la bobine, on la gaufre, c'est-à-dire qu'on crée un produit avec plusieurs plis et des motifs dessus, précise Lucie Fresse, cheffe de produit et marketing. Puis, la feuille est découpée au format souhaité par le client, emballée dans des petits paquets qui continuent d'avancer, là sur la ligne de production que vous voyez, et qui sont ensuite emballés dans des cartons qui atterrissent enfin sur les palettes. » Voilà pour le processus qui donne aux briques alimentaires une deuxième vie. Pour ce qui est des restes plastiques et aluminium issus des briques alimentaires usagées, ils sont envoyés chez des entreprises partenaires. Ces dernières ont deux options : soit elles brûlent ces restes pour produire de la chaleur dans des cimenteries, soit elles les retransforment en granulés plastiques afin de fabriquer des distributeurs de papier ou des meubles en plastique. À lire aussiTerres rares : la France mise sur le recyclage, faute de...

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Le «Village d'Eva», un refuge pour les exclus du système scolaire à Mayotte

7/1/2025
Dans le département 101, entre 5 000 et 9 000 enfants ne sont pas scolarisés. En cause, le manque de places dans les écoles face à la forte croissance de la population liée à l'immigration. Certaines communes chargées de la gestion des écoles sont accusées d’avoir recours à des pratiques discriminatoires pour favoriser la scolarisation d’enfants français, au détriment de ceux d’origine étrangère. Pour pallier ce vide éducatif, des associations accueillent des enfants non scolarisés. De notre correspondante à Mayotte, Lettres de l’alphabet, dessins accrochés sur les murs... Dans ce bâtiment, tout ressemble à une école. En réalité, ce sont les locaux du « Village d'Eva », une association qui accueille les enfants recalés du système scolaire. « On accueille des enfants qui ne sont pas scolarisés, explique Léonie Decourt-Gislard, l’une des responsables de l'association. Ils ont entre trois et seize ans, c'est l'âge auquel l'école est obligatoire. La majorité des enfants que l'on accompagne est de nationalité étrangère. Dans l'ensemble, ils sont originaires des Comores, des Grands Lacs ou de Madagascar... On a aussi évidemment des enfants de Mayotte. » Depuis 2024, Aïcha, neuf ans, vient sur place trois jours par semaine. « Maintenant, je sais lire et écrire, affirme la petite fille. J'aime venir ici ! On voit nos amis, on joue... » « Pour les enfants, arriver à l'école, c'est la vie qui commence » Ces jeunes ne sont pas scolarisés par manque de places dans les établissements, un manque lié à la croissance démographique très dynamique dans l’archipel. En moyenne, le territoire comptait 24 naissances quotidiennes en 2024. Pour que tous les enfants soient scolarisés, il faudrait donc ouvrir une salle de classe chaque jour. Le rectorat estime qu’il manque 1 200 salles de classe sur le territoire. Dans un rapport publié en juin, la Chambre régionale des comptes La Réunion-Mayotte souligne que faute de pouvoir accueillir chaque enfant, des maires « mettent en place des conditions d’inscription très discriminatoires ». C'est un phénomène que confirme l'anthropologue Alison Morano, qui mène des travaux sur les jeunesses de Mayotte depuis 2015 : « Au-delà du manque de place, ce qui coince l'inscription de beaucoup d'enfants, c'est l'exigence de documents non réglementaires à l'intention essentiellement de familles étrangères, surtout comoriennes ». Contrairement à ce que la loi exige, beaucoup d’enfants ne sont pas non plus inscrits sur les listes d’attente. « La loi prévoit qu'un enfant doit être inscrit sur liste d'attente dès lors que son dossier est déposé par les parents. Ce n'est pas le cas à Mayotte. C'est pour cela que beaucoup d'enfants ne sont pas scolarisés. Leur situation est invisibilisée puisqu'ils ne sont pas inscrits sur une liste [officielle] », poursuit Alison Morano. Pour les jeunes, « le Village d'Eva » est une passerelle vers l’école. Dès qu’une place se libère, ils rejoignent un établissement. Selon Léonie Decourt-Gislard, ils sont très motivés pour apprendre. « Ils savent pourquoi ils le font, et ils ont beaucoup d'énergie à mettre dedans, décrit-elle. C'est toujours une grande joie quand on annonce la scolarisation parce qu'ils ont compris ce qu'elle symbolise. Pour eux, arriver à l'école, c'est la vie qui commence ». Chaque année, l’association « le Village d'Eva » accompagne 800 élèves. À lire aussiMayotte : un projet de loi pour « refonder » l’île entre urgence sociale et lutte contre l’immigration

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Ces descendants d'immigrés refusent d'envoyer de l'argent dans leur pays d'origine

6/26/2025
En 2021, l’ensemble des transferts effectués de la France vers les pays d’Afrique, selon la Banque mondiale, a atteint un montant de près de 9 milliards de dollars. Un revenu vital pour de nombreuses familles africaines. Pourtant, des descendants d'immigrés de deuxième ou troisième génération refusent de donner. Et ils seraient de plus en plus nombreux, selon les observations des experts, bien qu'aucune étude sérieuse n'ait été produite sur le sujet. À lire aussiAfrique: les transferts d'argent stagnent, alors que les économies en dépendent de plus en plus

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Faire parler les échantillons de drogue: le laboratoire de l'IRCGN

6/25/2025
Dernier épisode de notre série sur la drogue en France à l’occasion de la remise ce jeudi 26 juin du rapport de l’agence des Nations unies chargée de la lutte contre la drogue et la criminalité. Aujourd’hui : comment faire parler un échantillon de cocaïne ? Au sein de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), le département Toxicologie analyse les échantillons transmis par enquêteurs et magistrats pour y rechercher et identifier les stupéfiants. Laura Martel a rencontré ces experts, capables de dresser une sorte de « profil » de la cocaïne qui permet de faire des rapprochements utiles aux investigations. À lire aussiComment la France répond à la hausse du trafic de drogue

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France: la prise de drogue régulière fait peser un risque grave sur la santé des consommateurs

6/24/2025
Le 26 juin 2025, l'agence des Nations unies chargée de la lutte contre la drogue et la criminalité (ONUDC) publiera son rapport annuel sur les drogues dans le monde. Toute la semaine, nous vous proposons une série de reportages en France où, comme partout, la consommation de stupéfiants est en hausse constante. Aujourd'hui, nous abordons le volet santé. Injecter, fumer, sniffer, inhaler ou ingérer sont autant de manières de consommer les drogues avec des risques graves pour la santé : maladies respiratoires et cardiaques, risques neurologiques, transmission de virus, overdose. Contrairement aux idées reçues, arrêter une drogue n'est pas une question de volonté. Assis sur un banc, Olivier rejette la fumée d'une cigarette, il consomme de la cocaïne et revient sur les effets de cette drogue psycho active. « Vous avez une montée. Et en cinq minutes, vous avez la descente. Après, le cerveau réclame », témoigne-t-il. Alors pourquoi le cerveau réclame ? « Il y a des régions cérébrales qui vont être sollicitées quand il y a un stimulus positif. Il y a un circuit de la récompense qui va s'exprimer au niveau du cerveau par une libération excessive de dopamine qui va entretenir cette sensation de plaisir, qui va faire qu'on va y retourner. », détaille le docteur Élisabeth Avril, qui soigne les toxicomanes depuis 30 ans. Toutes les drogues sont addictives avec des effets très graves sur la santé. Mais en cas de manque, les symptômes ne sont pas les mêmes selon les produits. L'héroïne, par exemple, fait partie de la famille des opiacées et ses symptômes sont très douloureux pour le consommateur en sevrage. « Quand on a une dépendance, il va y avoir un manque et ce manque va se manifester par des symptômes physiques très violents. Il y a une recherche vitale en fait pour la personne de calmer ses douleurs, ses diarrhées. C'est très bruyant en fait comme manque. » « Notre vie ne tient plus qu'à un gramme d'héroïne. On se met à contrôler toutes nos prises, à regarder l'heure parce que sinon je n'en aurai pas le lendemain », abonde Dylan, 29 ans, rencontré dans un centre d'aide aux toxicomanes. Il n'existe pas de produits de substitution à la cocaïne, mais la méthadone est proposée pour le sevrage à l'héroïne. « C'est un médicament qui est un opiacé également et que l'on va pouvoir proposer à des gens qui sont dépendants aux opiacés, pas aux autres drogues », explique le docteur Avril. On entend souvent des riverains en colère qui ne supportent plus la présence dans leur quartier des usagers de crack, ce dérivé fumable de la cocaïne qui fait des ravages. Ils demandent à ce que l'on enferme les gens pour un sevrage forcé, une aberration pour le docteur Avril. « On sait que les pays qui pratiquent le sevrage forcé, que ce soit le Vietnam, la Russie, l'Iran, n'ont pas de meilleurs résultats que nous », argumente-t-elle. Se défaire d'une addiction est très difficile et ce n'est pas une question de volonté, mais certains y arrivent. « Il y a des gens, malgré tout, qui arrivent à arrêter complètement. J'ai des patients maintenant, cela fait 30 ans qu'ils ont pu arrêter, pendant dix ans. Et puis à l'occasion de tel événement, ils ont repris. Et après, ils ont arrêté de nouveau. Vous voyez, la vie n'est linéaire pour personne », raconte Élisabeth Avril. Faute de pouvoir arrêter complètement, l'essentiel pour le docteur est que les toxicomanes soient exposés au moindre risque. À lire aussiEn France, l'explosion de la consommation de stupéfiants touche toutes les catégories de population

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À Marseille, le quotidien rude des habitants des quartiers nord, pris en étau entre narcotrafiquants et police

6/23/2025
Second volet d'une série de reportages sur le trafic et la consommation de stupéfiants en France, en hausse constante. Une situation dont pâtissent aussi les riverains des villes concernées. À Marseille, certains quartiers vivent sous la pression permanente des réseaux de trafic, de la pression policière et des pressions sociales. Comment fait-on face quand la violence s'invite jusque dans les halls d'immeubles ou à la sortie de l'école ? Rencontre avec ces habitants qui vivent cette réalité au quotidien, entre peur, colère et sentiment d’abandon. Dans ce quartier au nord de Marseille, dans le sud de la France, le point de deal vient d'ouvrir. Les cris des guetteurs résonnent toute la journée sous les fenêtres de Nadia. Mais il y a deux ans, le trafic a fait une irruption beaucoup plus violente dans sa vie. À l'époque, son fils travaille une journée pour le trafic. Elle l'empêche d'y retourner. C'est elle et son mari qui en paient les frais, passés à tabac dans leur hall. « Six, sept sur une personne. Du sang et tout. Parce qu'elle voulait récupérer mon fils. Il avait 11 ans. J'ai porté plainte, mais ils n'ont rien fait », se remémore-t-elle. Depuis, Nadia est souvent contrainte de laisser son appartement aux trafiquants. « Même maintenant, ils viennent, ils me disent ''Laisse ta porte ouverte''. Je ne peux pas dire non. C'est Chicago, ici », se désole-t-elle. À la sortie de l'école, à quelques dizaines de mètres du quartier, un groupe de mamans raconte aussi leur sentiment d'impuissance face au trafic. Dalie est éboueuse, et c'est la nuit qu'elle a le plus peur. « C'est lourd. Je me lève à 4h du matin, je sors en pleine nuit, je ne sais pas ce qui va m'arriver. Mais après, ça fait 50 ans, j'ai fait toute ma scolarité. La plupart des jeunes, je les ai vus grandir et je vois que la société, elle ne leur donne aucune chance. Je trouve que c'est injuste, ils en ont besoin ces jeunes », regrette-t-elle. Une injustice pour ces jeunes, mais aussi pour les habitants du quartier qui se sentent pris en étau entre les opérations de police et le deal. « La problématique, c'est que quand la police vient dans le quartier... Je comprends qu'elle fait son boulot, mais c'est toujours à la sortie de l'école. On se fait gazer, les enfants sont en plein milieu et ce n'est pas facile psychologiquement », explique Malika. « On se retrouve en otage entre les deux, avec les jeunes et les policiers. Il y a des contrôles assez dur avec les jeunes, et même avec les adultes. Au lieu de se sentir soutenus, on se sent comme si on était coupables, nous aussi », abonde Miriam. Comme la plupart des habitants interrogés, ces mères de familles ne voient pas de solutions réelles au trafic de drogue, ou aux conditions dans lesquelles elles vivent. Pour elles, seule solution : trouver un autre appartement. Une tâche compliquée, alors que les prix des loyers dans le privé sont en constante augmentation. À lire aussiEn France, l'explosion de la consommation de stupéfiants touche toutes les catégories de population

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En France, l'explosion de la consommation de stupéfiants touche toutes les catégories de population

6/22/2025
Premier épisode d'une série de reportages sur la drogue en France où, comme partout ailleurs, le trafic et la consommation de stupéfiants – notamment de cocaïne – est en hausse constante. Longtemps cantonnés aux mégapoles et aux banlieues urbaines, les réseaux de trafic de stupéfiants ont gagné les villes plus petites et la campagne française. La demande en cocaïne n'a jamais été aussi forte, notamment chez les jeunes adultes. RFI a recueilli les témoignages de consommateurs. Chacun à leur manière, ils racontent leur addiction. Certains matins, Olivier, Parisien de 45 ans, prend un rail de cocaïne avant d'aller travailler dans la restauration. Il dit gérer sa consommation et revient sur les effets de la cocaïne. « Vous avez une montée et en cinq minutes, vous avez la descente. Après, le cerveau réclame. Ce n'est pas physique, c'est psychologique. À long terme, si on en prend beaucoup, on peut être dépressif. Moi, personnellement, non, parce que je sais m'arrêter », estime-t-il. Comme 40 % des consommateurs de poudre blanche, Olivier se fait livrer à domicile grâce aux réseaux sociaux. Ce n'est pas le cas de Pierre. Il vit de petits boulots et s'approvisionne auprès d'un dealer à l'ancienne, comme il dit. Cet habitant de Châteauroux, ville moyenne située au centre de la France, raconte son parcours de toxicomane : « C'est mon père qui m'a mis dedans. Mon père était déjà dans la rue. Ma première bière, c'est lui qui me l'a payée. J'étais petit, j'avais 7-8 ans, un truc comme cela. Puis, le premier joint que j'ai fumé, la première fois, c'était avec lui aussi. J'ai commencé à 14 ans la fumette. Avec le temps, j'ai consommé d'autres drogues, d'autres trucs. » Âgé de 36 ans, Pierre est polytoxicomane, c'est-à-dire qu'il consomme plusieurs drogues en même temps. Il regrette que les usagers de stupéfiants soient stigmatisés. « Tout le monde consomme de la drogue par rapport à un trauma qu'il a subi. Le problème, ce n'est pas la consommation, mais c'est ce qui vient avant. C'est ce qui vient déclencher ce besoin de consommation pour combler quelque chose. Ce n'est pas forcément des gens qui sont bêtes, c'est juste d'être faible à un moment de sa vie. On pense que c'est une béquille, et en fait, on tombe dans un piège », explique-t-il. Axel, lui, est un rescapé de l'héroïne. Le jeune homme, paralysé de toute la partie gauche du corps, allume une cigarette et revient sur l'effet de l'héroïne, le fameux flash. « Au moment où l'on s'injecte le produit, on sent que c'est fort. On sent le produit à l'intérieur du corps », se remémore-t-il. Aujourd'hui, Axel ne consomme plus que du cannabis et se souvient de l'enfer de l'héroïne qui l'a amené à des comportements extrêmes, jusqu'à voler ses proches : « L'héroïne, c'est ce qui te met vraiment au plus bas. Le problème, c'est que ça te pousse à demander de l'argent ou des choses comme cela. C'est plus fort que toi. Le problème, c'est que tu es tellement à terre que tu es limite à tout casser. Je pense que c'est une des pires drogues. » Même constat chez Dylan, 29 ans, rencontré dans un centre d'aide aux toxicomanes. « Notre vie ne tient plus qu'à un gramme d'héroïne. On se met à contrôler toutes nos prises, à regarder l'heure, se dire "Je sais qu'il faut que je prenne tant par jour parce que sinon je n'aurai pas le lendemain". Et si on n'en a pas, c'est un vrai manque, un sevrage. On a l'impression d'avoir la grippe, mais vachement plus fort », se rappelle-t-il. D'après l'Observatoire français des drogues, les consommateurs de substances illicites n'appartiennent pas à un groupe clairement identifié. Ils peuvent être des usagers socialement insérés, tout comme des usagers précarisés ou marginalisés. À lire aussiGrand reportage: à Châteauroux, approcher pour mieux soigner les usages de la drogue

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À Paris, la vasque olympique prépare son grand retour

6/19/2025
La vasque olympique, qui a illuminé les Jeux l'année dernière, est de retour à Paris, dans le célèbre jardin des Tuileries, en plein cœur de la capitale. Si la météo le permet, elle s’allumera ce samedi 21 juin et tous les soirs jusqu’au 14 septembre prochain. Une opération qui se répétera tous les ans jusqu’aux JO de Los Angeles en 2028. Fin de journée dans le jardin des Tuileries où chacun profite des plus belles couleurs du soleil. La vasque et le ballon gonflé à l’hélium sont installés depuis quelques jours déjà. Louise immortalise la scène avec son téléphone. « On en garde tous un très bon souvenir ! C’est un monument à part entière que l’on vient visiter à Paris désormais, donc je suis très contente de son retour ! », s’exclame la jeune femme. Un retour loin d’être une évidence sur le papier. La tradition veut, en effet, que le feu olympique soit éteint jusqu’au début des jeux suivants. « Il fallait que l’on pose deux questions au Comité international olympique (CIO), explique Mathieu Lehanneur, le concepteur de la vasque. Peut-on garder la flamme ? Si on la garde, doit-on changer sa couleur ? Le CIO a répondu favorablement pour la garder telle qu’elle était », savoure-t-il. Une flamme identique, une vasque de même dimension, un ballon neuf mais similaire à celui de l’an dernier... la seule différence notable, c’est la structure globale, beaucoup plus résistante. « C’est la même carrosserie avec un nouveau moteur, explique encore Mathieu Lehanneur. On passe d’une exposition de trois semaines l’année dernière pendant les Jeux olympiques et paralympiques, à neuf mois cumulés sur les trois prochaines années. Donc il fallait totalement fiabiliser le système. » Une vasque allumée pour la première fois depuis un an Le système, nous le découvrons justement. Jérôme Giacomoni, cofondateur de la société Aerophile qui a conçu le ballon, nous conduit au cœur de la machine, sous la vasque olympique, dans un dédale d'armatures. « Ici, vous avez le treuil, pointe-t-il. Ce treuil permet de freiner le ballon lorsqu’il monte et de le tirer lorsqu’il descend. Là, vous avez le moteur électrique qui agit à la façon d’une pompe, qui lui-même actionne des valves, qui elles-mêmes mettent de l’huile sous pression et font tourner le treuil. On est dans une petite usine ! » Ce soir-là, la météo est idéale pour mener les tests de levage. « Il faut s’assurer que l’éclairage est à sa puissance maximale et que le treuil se déroule correctement jusqu’à la hauteur maximale de 60 mètres », souligne Jérôme Giacomoni. « C’est bon, on peut allumer », confirme l’un des ouvriers du chantier au talkie-walkie. Il est 1h du matin, Paris dort lorsque la vasque se réveille pour la première fois depuis un an et s’élève sous les yeux de son créateur, Mathieu Lehanneur : « C’est très émouvant parce que ça fait presque un an qu’on ne l’a pas vu vivre ! Et ce cadre avec le jardin des Tuileries… Ça me fait et ça me fera toujours quelque chose… » Cette année, pas besoin de réservation : l’accès à la vasque sera libre et gratuit.

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«Se dire que les gens de banlieue sont importants» et à l'honneur dans une exposition «ça fait du bien»

6/18/2025
Les banlieues en France souffrent encore trop souvent d'une mauvaise image. Les tours, les barres, les violences urbaines. Le Musée national de l'histoire de l'immigration à Paris accueille l’exposition Banlieues chéries. Elle nous immerge au cœur de l'histoire des banlieues françaises pour justement dépasser les clichés. Avec plus de deux cents documents d’archives, peintures, photographies, design, installations, vidéos et témoignages, elle regarde avec tendresse et complicité la diversité des banlieues. L'exposition Banlieues chéries au Musée de l'histoire et de l'immigration à Paris

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Vivre sous 50 degrés

6/17/2025
Des températures dépassant les 40 degrés... Si pour certains auditeurs de RFI, elles sont monnaie courante, en France, elles le sont moins. Et pourtant, selon les scientifiques, des températures de 50 degrés à l'ombre risquent de devenir monnaie courante d'ici à quelques décennies si nous ne luttons pas mieux contre le réchauffement climatique. Pour comprendre dans sa chair, pendant quelques minutes, ce que c'est que de vivre dans une telle chaleur, et entrevoir les risques pour les êtres humains, The Human Adaptation Institute a lancé une chambre climatique. Une pièce, à l'arrière d'un camion, dans laquelle il fait 50 degrés. On peut y faire toutes sortes d'activités de la vie courante. Elle parcourt la France pour sensibiliser la population et la pousser à agir pour éviter d'en arriver là. Reportage lors d'un passage de la chambre climatique à Marseille. « Il fait très chaud, mais tant qu'on ne fait rien, franchement ça a l'air d'aller ». La chaleur ne semble pas insurmontable au premier abord à Martin Estivals, 26 ans, qui teste la chambre climatique. Il entame un premier exercice : marcher dix minutes sur un tapis électrique avec une allure normale, comme pour aller au travail, promener son chien, ou aller faire ses courses. « Une activité juste du quotidien, pas particulièrement sportive. Pour l'instant, ça fait seulement deux minutes, ça va. Mais j'ai un peu l'impression que le cœur bat un peu plus vite alors que c'est seulement de la marche. La seconde activité qui nous est proposée, c'est des tests d'agilité, donc on va voir ce que cela va donner, si on y arrive ou pas ». La tête chaude, un brin engourdi, il s'assied ensuite devant de petits jeux simples : il doit passer un anneau sur une tige en métal. « On doit faire passer un parcours sans toucher. Si on touche, il y a un bip ». Et très vite, il se rend compte de sa maladresse. A côté de lui, Emma Louise Robeyns, 21 ans, n'y arrive pas mieux : « Je ne sais pas si je pourrais passer 24h dans cette situation. Trente minutes, cela me paraît faisable. Mais c'est vrai qu'il fait chaud quand même ». À lire aussiChangement climatique: Paris, capitale européenne la plus mortelle en cas de canicule Et plus les minutes passent, plus la chaleur l'affecte. Le dernier exercice, plus cérébral, est le plus difficile : « J'ai l'impression d'avoir plus de mal à réfléchir, à décrypter ce que l'on me dit, à lire. Je trouve ça compliqué de se concentrer, c'est le genre de moment où on se recentre sur nos capacités vitales et le reste, on oublie un petit peu. J'ai très chaud, je colle, ce n'est pas très agréable. Je crois qu'on peut sortir, non ? Cela va faire du bien ». Même l'eau, servie à température ambiante, ne rafraîchit pas. On dirait du thé. Après une demi-heure dans la chambre climatique, les deux cobayes s'en tirent avec un peu de fièvre, pas mal de transpiration, quelques vertiges et des maux de tête. Une expérience qui vise à leur faire pendre conscience de l'urgence à diminuer notre impact sur le climat mondial. Christian Clot, l'explorateur spécialiste de l'adaptation humaine, est à l'origine de cette chambre à 50 degrés : « Ça durera quelques heures, quelques jours, puis cela retombera. Puis, petit à petit, si on n'arrive toujours pas à réduire la température mondiale, alors cela durera plusieurs semaines de suite. C'est ce que l'on doit absolument éviter ». Malheureusement, on pourrait avoir ce genre de température en France à partir des années 2050, 2060. Diminuer nos émissions de gaz à effet de serre est vital : les décès liés à la chaleur augmentent d'année en année. 500 000 personnes en sont mortes en 2023, selon un rapport du Lancet, le journal médical de référence. À lire aussiL'avion doit-il être plus cher?

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